Le Proche-Orient est la région définie de manière approximative par la géographie, la culture et la politique dans la partie orientale de la Méditerranée. Elle occupe une superficie de 5 000 000 km2. Le Proche-Orient englobe les pays suivants : l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Syrie, la Turquie, Chypre, ainsi que l'Iran et l'Irak. Cette région du monde est particulièrement touchée par des problèmes liés à l'eau. L'aridité du climat, la croissance démographique et urbaine contribuent à exercer une pression sur les pays. Il existe diverses ressources hydriques selon les pays. Ce qui correspond à un stress hydrique plus ou moins fort. Plus le stress hydrique est fort, plus l'eau est rare et devient un enjeu géopolitique. L'analyse géopolitique de ce problème doit prendre en compte beaucoup de données (naturelles, démographiques, économiques, environnementales...) et le croisement de l'exercice des pouvoirs entre les territoires (les représentations, les changements d'échelle, l'analyse des rapports de force). L'eau est une ressource limitée mais indispensable à la vie et au développement économique d'un pays, l'eau doit également sa dimension géopolitique à une répartition inégale selon les pays et au caractère transnational de nombreux cours d'eaux. Sa gestion nécessite une coopération au niveau régional mais peut entraîner des tensions entre pays voisins dans de nombreuses parties du monde. Les ressources hydriques d'un pays varient selon des facteurs climatiques et topographiques. Le fait qu'il y ait beaucoup d'eau par habitant dans un pays ne veut pas signifier qu'elle soit facilement accessible pour la population, ni que sa qualité soit adéquate pour les différents besoins.
La géopolitique englobe tout ce qui concerne l'exercice du pouvoir sous toutes ses formes. La géopolitique c'est l'interaction de deux domaines, le sol et l'exercice du pouvoir. Dans quel contexte ce fait le partage de l'eau au Proche Orient ? Quels sont les enjeux de l'eau ? Pourquoi l'eau est synonyme de conflits ?
[...] Un contexte climatique aride Le Proche-Orient se situe dans une zone chaude caractérisée par un fort déficit pluviométrique. Sa façade maritime bénéficie d'un climat méditerranéen avec des hivers doux et des étés chauds. Après l'étroite bande côtière, le paysage se constitue principalement de steppes et de déserts. Dans cette région, le climat est très rude avec des températures très élevées dans la journée, qui peuvent descendre très bas la nuit. En plus de la rareté de l'eau dans cette région du monde, l'eau a tendance à s'évaporer : l'évaporation peut atteindre comme dans les Emirats arabes unis, en Egypte, les pertes dues à l'évaporation du lac Nasser représentent 10 milliards de cm/an ; enfin environ des précipitations que reçoit le Liban se perdent ainsi par évaporation. [...]
[...] L'intérêt d'améliorer la gestion de la demande en eau s'impose donc de plus en plus à l'évidence. Pour la plupart des spécialistes de la région, c'est la solution à privilégier si l'on souhaite améliorer la qualité de vie des populations locales. Des rencontres sont organisées pour gérer mieux la demande en eau. Ces réunions ont regroupé plus de 500 décideurs provenant de 11 pays et ont mis à contribution 25 organisations internationales. La première réunion, qui s'est déroulée au Maroc, traitait de la réutilisation de l'eau. [...]
[...] C'est pourquoi, chaque projet qui remet en question le partage des eaux du Nil devient un instrument au service de la géopolitique arabo-africaine déchirant deux parties : d'un côté les "pays sources" africains comme l'Ethiopie et de l'autre les pays arabes en amont Egypte et Soudan (ce dernier étant lui- même partagé entre au sud une population africaine et au nord une population arabe). On constate qu'au problème hydraulique s'ajoute le problème ethnico-religieux. Comme le stipule Xavier Audrain, (CREPI juin 2000), l'ensemble des pays du bassin du Nil connaît la même inquiétude, les mêmes ambitions et la même menace : avoir de l'eau, la garder pour soi et éviter que les autres ne la prennent. [...]
[...] Depuis des millénaires, on pratique l'agriculture sur les bords du Nil, mais aujourd'hui face à la demande croissante, d'une population en constante augmentation, des questions vitales se posent aux pays du bassin nilotique. En effet l'utilisation des eaux du Nil par l'Ethiopie, le Soudan et l'Egypte est devenue, en raison de l'explosion démographique et de l'urbanisation croissante, une question de survie pour ces sociétés. Les Etats du bassin du Nil ont peur de voir se réduire le volume d'eau du Nil, à cause de l'utilisation massive des pays en amont du fleuve. [...]
[...] La Syrie dépend en grande partie de l'eau turque et contrôle les sources de Yarmouk. L'Irak est riche en eau grâce au Tigre et à l'Euphrate qui traverse le pays. Nous verrons par la suite que richesse en eaux ne rime pas forcément avec bonne gestion. Enfin dans une dernière catégorie on peut mettre les pays où la situation paraît véritablement dramatique ; c'est le cas d'Israël, de la Jordanie, de la Cisjordanie et de Gaza, qui souffrent d'un déficit permanent en eau de l'ordre de 30%. [...]
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