Depuis son indépendance, en 1956, le Soudan a connu deux guerres et quinze coups d'Etat. Plus de 600 ethnies composent cet Etat fortement divisé sur le plan religieux et marqué par des inégalités géographiques et économiques. Le conflit du Darfour n'est ainsi qu'un des nombreux conflits dont souffre le Soudan, depuis février 2003.
Cette région, située dans l'ouest du Soudan, de la taille de la France, est peuplée de 5 à 7 millions d'habitants. L'armée fait face à deux mouvements rebelles, l'Armée de libération du Soudan (SLA) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). L'armée est largement soutenue par les milices arabes progouvernementales levées par Khartoum (les Janjaweeds).
Ce mémoire traitera le sujet du génocide au Darfour en premier lieu et dans un second temps analysera les prises de positions des principaux acteurs internationaux. Pour déterminer s'il s'agit bien d'un génocide il faut analyser les événements à partir de la définition de génocide. Pour comprendre les différentes positions des acteurs internationaux, il faut essayer de dénouer les relations entre ces derniers et le Soudan ainsi que les ressources naturelles et les enjeux politiques.
[...] Un Tribunal Spécial sur le Darfour a été établi afin de court-circuiter la CPI. Par contre, la création d'un tribunal pénal international dépend du Conseil de Sécurité ce qui montre à quel point les positions des pays et acteurs internationaux peuvent varier. II - Les positions des principaux acteurs internationaux La qualification de génocide est importante pour plusieurs raisons. Le terme vise à frapper les imaginations, réveiller les consciences et susciter les mobilisations en faveur des victimes De plus, l'emploi du mot génocide n'a souvent pas uniquement un effet d'alerte, mais peut en effet servir de justification en amont d'une intervention militaire, puisque la communauté s'attend à ce qu'une action soit entreprise. [...]
[...] De plus, une intervention africaine coutait moins cher et était plus rapide que de préparer une mission d'intervention de l'OTAN. Alors, comme Sémelin le décrit, pour le reste du monde, ce n'était pas un mauvais arrangement pour 250 millions de dollars[20]. Les Nations Unies, l'Union Européenne et les Etats-Unis ne cessent d'encourager fortement les efforts de l'Union Africaine afin d'établir la paix dans la région du Darfour si déchiré. Pourtant, cette organisation n'a pas les moyens financiers ni une influence politique suffisante pour mener cette tâche à bien. [...]
[...] Selon Kasfir, le gouvernement soudanais estime que sa survie dépend de la férocité avec laquelle il s'attaque aux insurgés au Darfour pour deux raisons. D'une part, cette férocité est censée réduire le soutien dont les rebelles disposent au sein de la population. D'autre part, elle dissuade d'autres rébellions éventuelles, notamment dans le nord du pays[3]. Le gouvernement envoie un message peu ambigu qui consiste à prévenir les populations que toute tentative de rébellion se soldera par des exactions contre les civils. [...]
[...] Les trois premiers critères semblent avérés dans la crise au Darfour. En effet, la volonté de destruction est évidente de par le nombre élevé de personnes qui ont été déplacées, massacrées et qui risquent de mourir de faim. Concernant le responsable, la majorité des preuves implique le gouvernement soudanais ainsi que ses alliés tels que les Janjaweeds. Depuis le début du conflit, les identifications arabiques ou africaines sont devenues plus intenses, mais il est toujours difficile de déterminer si les personnes ciblées le sont sur des critères raciaux. [...]
[...] Un génocide au Darfour ? Depuis son indépendance, en 1956, le Soudan a connu deux guerres et quinze coups d'Etat. Plus de 600 ethnies composent cet Etat fortement divisé sur le plan religieux et marqué par des inégalités géographiques et économiques. Le conflit du Darfour n'est ainsi qu'un des nombreux conflits dont souffre le Soudan, depuis février 2003. Cette région, située dans l'ouest du Soudan, de la taille de la France, est peuplée de 5 à 7 millions d'habitants. L'armée fait face à deux mouvements rebelles, l'Armée de libération du Soudan (SLA) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM). [...]
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