Depuis 2003 Vladimir Poutine considère que l'influence géopolitique de la Russie est en grande partie déterminée par le rôle majeur de son pays sur les marchés énergétiques mondiaux. Les secteurs gaziers et pétroliers sont en passe de devenir plus que jamais les éléments primordiaux de sa politique autant interne qu'externe. Ceux-ci ont tendance à remplacer le rôle des missiles nucléaires issus du temps de la Guerre Froide. La société Gazprom est actuellement la figure de proue de ces secteurs en Russie étant passée récemment à la 3ème place parmi les plus importantes entreprises mondiales. Firme publique contrôlée par le Clan des Pétersbourgeois, proche de Vladimir Poutine, à hauteur de 50,1%, c'est un formidable outil stratégique que le Kremlin possède entre ses mains. Les ambitions de domination de Gazprom ennuient les pays européens de l'ouest qui essaient de faire discrètement barrage aux prises de participation du groupe russe sur leurs marchés domestiques de distribution du gaz naturel. Son souhait de maîtriser la chaîne énergétique dans son ensemble de l'extraction jusqu'à la distribution dérange et les contradictions du discours énerve. Partisans du libéralisme et des marchés ouverts à la concurrence chez les autres, les Russes ne sont plus du même avis lorsqu'il s'agit de remettre en cause le monopole de l'extraction, du transport et de l'utilisation de ses infrastructures d'exportation des énergies fossiles dont jouit actuellement Gazprom.
Que faut-il voir dans cette contradiction ? Une réelle incohérence dans le mode de pensée des élites russes ou plutôt une stratégie intelligente permettant de renflouer les caisses de l'état Russe tout en permettant au pays de posséder un moyen de pression de premier ordre sur la scène européenne et internationale pour rester une puissance grâce à ce pouvoir de priver les pays européens de gaz naturel et de pétrole ? La Russie continue d'appliquer chez elle des principes communistes quant à la gestion de ses ressources et à l'omnipotence de Gazprom sur le secteur énergétique tout en profitant pleinement des avantages de l'économie libérale chez ses clients et partenaires que sont les pays européens principalement. Enfin les pressions exercées sur ces mêmes européens les menaçant de livrer ses hydrocarbures à d'autres pays comme la Chine sont probablement une manière intelligente de faire monter les prix et donc de gonfler les bénéfices tout en faisant taire les critiques quant au régime politique russe.
[...] Que faut-il voir dans cette contradiction ? Une réelle incohérence dans le mode de pensée des élites russes ou plutôt une stratégie intelligente permettant de renflouer les caisses de l'état Russe tout en permettant au pays de posséder un moyen de pression de premier ordre sur la scène européenne et internationale pour rester une puissance grâce à ce pouvoir de priver les pays européens de gaz naturel et de pétrole ? La Russie continue d'appliquer chez elle des principes communistes quant à la gestion de ses ressources et à l'omnipotence de Gazprom sur le secteur énergétique tout en profitant pleinement des avantages de l'économie libérale chez ses clients et partenaires que sont les pays européens principalement. [...]
[...] Gazprom, une arme stratégique au service de l'état Russe Introduction Depuis 2003 Vladimir Poutine considère que l'influence géopolitique de la Russie est en grande partie déterminée par le rôle majeur de son pays sur les marchés énergétiques mondiaux. Les secteurs gaziers et pétroliers sont en passe de devenir plus que jamais les éléments primordiaux de sa politique autant interne qu'externe. Ceux-ci ont tendance à remplacer le rôle des missiles nucléaires issus du temps de la Guerre Froide. La société Gazprom est actuellement la figure de proue de ces secteurs en Russie étant passée récemment à la 3ème place parmi les plus importantes entreprises mondiales. [...]
[...] La diversification des sources d'approvisionnement actuelles en gaz naturel devrait être une priorité. Actuellement les trois sources privilégiées sont l'Algérie, la Mer du Nord dont les réserves seront épuisées dans quelques années et la Russie. Une connexion de gazoducs avec la Turquie pourrait être intéressante dans cette idée pour avoir accès aux exploitations gazières de la Caspienne et de l'Iran. Une troisième piste serait de diversifier les trajets des gazoducs russes, qui restera quoiqu'il arrive un des grands fournisseurs de l'Union Européenne du fait de ses importantes réserves. [...]
[...] Ces négociations furent soutenues par les pays occidentaux de plus en plus inquiets de voir cette escalade qui pourrait les voir en rupture d'approvisionnement en gaz naturel au beau milieu de l'hiver. Le 4 janvier un accord était trouvé. Gazprom vendra son gaz au prix du marché mondial soit 230 US$ tandis que dans le même temps Naftogaz, société gazière Ukrainienne, achètera le gaz en provenance de Russie au prix de 95 US$. Cela semble impossible puisque ces gaz arrivent par les mêmes pipelines. [...]
[...] Les débits annoncés par les pays clients se révélant trop faibles la preuve du vol était faite. Mais cette affaire n'est pas une simple affaire commerciale entre Gazprom et ses clients ukrainiens elle a aussi des liens avec les changements politiques récents en Ukraine. En effet Viktor Iouchtchenko a été amené au pouvoir fin 2004 grâce à des financements américains ce qui n'a pas forcément été du goût du gouvernement russe qui a donc décidé de se pencher d'un peu plus près sur le problème gazier ukrainien. [...]
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