Le gaullisme (1947-1981)

Résumé du document

Le Gaullisme, plus qu'une simple doctrine politique ou un parti est comme son nom l'indique une pensée qui est issue du Général De Gaulle (né à Lille en 1890, général et homme d'Etat, résistant (appel du 18 juin)).
Ce mot ne plaisait pas au Général De Gaulle lui-même. Il a été donné à la fois par ses amis, soucieux de se servir du prestige du Général pour populariser "une certaine idée de la France" comme par ses ennemis comme Jacques Duclos pour l'accuser de Boulangisme.
De Gaulle ne s'est jamais soucié de formuler en termes doctrinaux ses vues et ses attitudes politiques, adaptant les modalités de son action selon les circonstances, en ne gardant d'intangibles que quelques principes fixant des buts à atteindre. Un des traits frappants du gaullisme est précisément de constituer un phénomène multidimensionnel, échappant à la rigueur des définitions.
On peut cependant retenir une idée majeure; la volonté d'exalter la grandeur de la nation France (par la mise en place d'un Etat fort et efficace).
Le gaullisme naît le 18 juin 1940, par un acte d'indiscipline patriotique. Charles De Gaulle, ancien sous-secrétaire d'Etat à la Guerre, lance de Londres un appel à la désobéissance et à la poursuite de la guerre aux côtés des Britanniques.

Extraits

[...] Le président de la République, élu par un collège de "Grands Electeurs" a le droit de dissoudre l'Assemblée nationale, soumettre à référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, et la possibilité de prendre des pouvoirs exceptionnels en cas de menace sur les institutions, l'indépendance de la nation, l'intégrité du territoire, ou sur l'exécution des engagements internationaux. De façon symétrique, la Ve République se caractérise par une diminution des pouvoirs du Parlement qui va se voir confiné dans son rôle législatif et budgétaire, limité dans ses initiatives et ses possibilités de contrôle sur le gouvernement. Le 28 septembre 1958, la Constitution de la Ve République est approuvée par 80% des votants. L'élection présidentielle au suffrage universel : la victoire du gaullisme. [...]

[...] Ainsi, le rassemblement s'organise progressivement en parti, pour pouvoir durer face au régime en place. Les gaullistes et DG continuent d'affirmer que la réforme de l'Etat est première à toute application de solutions efficaces dans tous les domaines C. De la fin du RPF à la surprise du 13 mai Dans la durée, le projet gaulliste . Les difficultés quotidiennes vécues par les Français en cette période de pénurie aggravée expliquent que les problèmes économiques et sociaux occupent une grande place dans le programme du gaullisme politique. [...]

[...] Le gaullisme sans DG semble alors promis à un bel avenir. Georges Pompidou choisit comme premier ministre Jacques Chaban-Delmas, gaulliste historique, qui apparaissait comme un gaulliste social, proche du radicalisme et de la gauche modérée. =>Redéfinition du Gaullisme : JCD propose au Parlement en septembre 1969, sous le nom de nouvelle société un gaullisme libéral et social, fait d'ouverture politique vers le centre et, de volonté de faire bénéficier les salariés des bénéfices de la croissance. Mais ce programme heurte une bonne partie des élus gaullistes, qui y voient des avances à leurs adversaires politiques, et il laisse sceptique Georges Pompidou. [...]

[...] Le néo-gaullisme de George Pompidou Après la démission de Charles DG, Georges Pompidou, l'héritier naturel du gaullisme, annonce donc sa candidature à la fonction suprême. Il s'assure rapidement le soutien du parti gaulliste. Il veut à la fois être un président dans la continuité du gaullisme mais aussi marquer une certaine ouverture. Au premier tour du scrutin, Georges Pompidou réunit 44,5% des suffrages exprimés. S'il n'y avait plus en France de majorité pour le style et les projets réformistes du général DG, ceux de son continuateur convainquent facilement la France modérée. [...]

[...] Une bataille contre la République [1946-1958 ] La constitution de 1946 met DG dans une impasse. Le "tri-partisme" et la IVe République l'empêchent d'envisager sérieusement de rester au-dessus des partis A. Le Gaullisme du RPF : au dessus des partis L'union Gaulliste. Le 16 juin 1946, dans ce qui reste comme l'un des plus célèbres discours du Général DG, Il expose ce qu'il estime devoir être les grands principes de la République. Il est essentiel de restaurer le rôle et le pouvoir du chef de l'Etat. [...]