« Il y a plus que jamais de la légende dans cette vie aventureuse [...]. Rien ne paraît impossible à Garibaldi. Tout ceci ressemble à un poème. Cet homme, presque seul, devient l'homme du prodige. Il fait trembler les trônes, il est l'oriflamme de l'ère nouvelle. L'Europe entière a les yeux sur lui et s'éveille chaque matin en demandant où il est et ce qu'il a fait la veille. C'est qu'il porte en lui la foi des temps héroïques, et, dès lors, les merveilles de la chevalerie reparaissent en plein XIXe siècle, cet âge de raison et de lumière. [...] Garibaldi, tombant sous une balle, serait encore en esprit et en apparition surnaturelle à la tête de ses légions victorieuses, son nom seul continuerait les prodiges de sa volonté ». Même George Sand se laissa emporter par cet engouement quasi mystique autour de la personne de Garibaldi. C'est dire la renommée de l'homme, qui s'étend bien au-delà des frontières transalpines. Personnage à multiples facettes, il fut tout à la fois aventurier sans limite et précoce globe-trotter, fougueux combattant en Italie, comme ailleurs. Celui qui échappa de justesse à une carrière ecclésiastique devint un « révolutionnaire de légende, un Che Guevara du XIXe » selon Hubert Heyriès ; c'est dire la destinée atypique et brûlante qui fut la sienne.
Homme d'action par excellence, il est universellement désigné « artisan de l'unité italienne » ; ardent au combat certes, mais on eut tendance à considérer ses convictions politiques comme étant quelque peu naïves : républicain de longue date, il pencha également pour une démocratie socialisante (ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible). Mais cette supposée candeur l'amena à être souvent manipulé par son entourage – par Cavour notamment.
[...] III . mais largement perpétué A. Une légende vivante C'est un homme fatigué, mais profondément respecté qui se retire à Caprera en 1867 ; on vient du monde entier visiter celui qui est devenu un patriarche universellement encensé (P. Milza). Dès 1850, Dumas publie Montevideo ou une nouvelle Troie, là où naquit le mythe de la chemise rouge (à l'origine destinée aux saladeros de Buenos Aires, qui était apparue comme l'offre la plus économique pour habiller la légion italienne nouvellement créée). [...]
[...] C'est dire la renommée de l'homme, qui s'étend bien au-delà des frontières transalpines. Personnage à multiples facettes, il fut tout à la fois aventurier sans limite et précoce globe-trotter, fougueux combattant en Italie, comme ailleurs. Celui qui échappa de justesse à une carrière ecclésiastique devint un révolutionnaire de légende, un Che Guevara du XIXe selon Hubert Heyriès ; c'est dire la destinée atypique et brûlante qui fut la sienne. Homme d'action par excellence, il est universellement désigné artisan de l'unité italienne ; ardent au combat certes, mais on eut tendance à considérer ses convictions politiques comme étant quelque peu naïves : républicain de longue date, il pencha également pour une démocratie socialisante (ce qui n'est d'ailleurs pas incompatible). [...]
[...] C'est l'expédition des Mille, qui va faire de Garibaldi le véritable artisan de l'unité italienne. Après la paix de Villafranca conclue en juillet 1859 et alors que la Vénétie et Rome manquent toujours à l'appel, Garibaldi, de plus en plus mécontent de voir sa popularité utilisée par le gouvernement piémontais, pour asseoir son conservatisme plus que pour travailler véritablement à l'unification, demande à se décharger de son commandement. Son amertume grandit avec le traité de Turin qui, en mars 1860, annexe à la France la Savoie et Nice, sa ville d'origine. [...]
[...] Garibaldi ou l'histoire de l'unité italienne Introduction Il y a plus que jamais de la légende dans cette vie aventureuse [ . Rien ne paraît impossible à Garibaldi. Tout ceci ressemble à un poème. Cet homme, presque seul, devient l'homme du prodige. Il fait trembler les trônes, il est l'oriflamme de l'ère nouvelle. L'Europe entière a les yeux sur lui et s'éveille chaque matin en demandant où il est et ce qu'il a fait la veille. C'est qu'il porte en lui la foi des temps héroïques, et, dès lors, les merveilles de la chevalerie reparaissent en plein XIXe siècle, cet âge de raison et de lumière. [...]
[...] C'est au fil des combats menés là bas que commence l'élaboration du mythe de héros des deux mondes : qu'il guerroie au Brésil pour l'indépendance du Rio Grande do Sul, ou en Uruguay (il sera même nommé général en chef de l'armée uruguayenne), c'est toujours de façon totalement désintéressé ; il n'a en tête que ses idéaux de paix et de liberté. Tantôt marchand, tantôt corsaire, tantôt guérillero, c'est entre 1837 et 1848 que se construit une partie de ce mythe qui fit de lui, plus tard, un élément essentiel de l'histoire de l'unité italienne. II. [...]
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