De 1607 à 1890, l'Histoire des Etats-Unis s'est traduite par une constante avancée vers l'Ouest. En effet, Tocqueville dans "De la Démocratie en Amérique", conclut que la puissance des Etats-Unis d'Amérique tient essentiellement aux gigantesques ressources que recèle le continent américain. Pour poursuivre son décollage économique et assimiler l'ensemble des émigrants débarquant sur le sol américain tout au long du XIXe siècle, les Etats-Unis vont donc s'étendre vers l'Ouest et ainsi repousser leur frontière vers l'Océan Pacifique. Selon le dictionnaire Webster, le concept de frontier aux Etats-Unis est fort différent de celui qu'on peut avoir en Europe. Tandis qu'en Europe la frontière est fortifiée et sépare des pays très peuplés, la frontière américaine se situe aux confins de régions très peu peuplées et peu connues. Le terme de frontière est donc assez « élastique », dans la mesure où il décrit un espace mal déterminé ; c'est une ouverture sur l'inconnu, qui se définit par sa mobilité, et qui sépare le monde civilisé de la wilderness. Alors que les débuts du XIXe siècle avaient connu essentiellement des expéditions de trappeurs s'aventurant de plus en plus souvent au-delà du Mississippi et qui ont permis une connaissance sommaire de l'ensemble du continent ; la seconde moitié du siècle est le théâtre de la véritable « conquête de l'Ouest » et de la fixation géographique du territoire américain. La nation américaine s'est donc construite en parallèle à l'avancée de la frontière Ouest. Aussi peut-on dire que la frontière est constitutive de certains aspects de la culture, de l' « esprit » américain : elle a bâti de nombreux mythes, mais aussi une certaine représentation que les Américains ont d'eux-mêmes.
En quoi la frontière est-elle constitutive de l'identité américaine ?
[...] Cependant, il convient de nuancer ce propos : la frontière est, de manière paradoxale, rarement représentée avec des Indiens, et encore moins avec des Afro-américains : l'identité nouvelle est donc sélective. Les incertitudes de la Frontière ne permirent pas d'offrir aux pionniers, qu'ils soient éduqués ou non, un terrain propice à la résurgence des valeurs de leurs héritages respectifs. L'espace de la frontière a donc été le lieu de l'éclosion d'une nouvelle identité. Pour conclure, on peut donc affirmer que, dans l'esprit des Américains, the West a donc des résonances sentimentales, culturelles, économiques et sociales. La frontière, dans l'imaginaire américain, est un Âge d'Or moderne. [...]
[...] La frontière dans l'imaginaire américain De 1607 à 1890, l'Histoire des Etats-Unis s'est traduite par une constante avancée vers l'Ouest. En effet, Tocqueville dans De la Démocratie en Amérique, conclut que la puissance des Etats-Unis d'Amérique tient essentiellement aux gigantesques ressources dont recèle le continent américain. Pour poursuivre son décollage économique et assimiler l'ensemble des émigrants débarquant sur le sol américain tout au long du XIXè siècle, les Etats-Unis vont donc s'étendre vers l'Ouest et ainsi repousser leur frontière vers l'Océan Pacifique. [...]
[...] La nouvelle langue se caractérise par un goût de l'emphase (on emploie city au lieu de town par exemple), et par une simplification orthographique, symbole de l'adaptation de la langue à une société de migrants. On peut donc dire que le mythe de la frontière est entretenu, en même temps que naît une culture nouvelle. Ferment d'une identité collective Le mythe de la frontière, en plus de l'expansion, correspond à la séparation des colonies et du monde sauvage, deux mondes bien distincts. Cette opposition va forger une culture américaine qui jusqu'alors était morcelée par le communautarisme des immigrés. [...]
[...] En quoi la frontière est-elle constitutive de l'identité américaine ? La notion frontière dans l'imaginaire américain attire plus qu'elle n'inquiète mais ceci est essentiellement dû à une certaine forme de récupération politique de cette même notion (II). Néanmoins, l'effet conjoint de la naissance d'une imagerie nouvelle, et d'une action politique volontairement expansionniste aura comme conséquence la création d'une véritable identité américaine (III). I La frontière, un espace mal défini, mystérieux, mais attirant Même si la frontière est un espace que les Américains ont appris à connaître de mieux en mieux, il reste l'objet de nombreux clichés. [...]
[...] Le mythe de la frontière est donc profondément inscrit dans la mémoire collective, et l'imaginaire des Américains. Mais cet imaginaire est souvent en décalage avec la réalité de ce qu'est la conquête de l'Ouest. Pour expliquer ce décalage, il convient de s'interroger sur la dimension politique de la notion de frontière. II La récupération politique de la mystique de la frontière Le mythe grandiose de la frontière dans l'imaginaire américain a permis de mettre en place les principaux attributs de la puissance américaine. [...]
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