« Espana, una, grande, libre ! » ou encore « Familia, Patria y Dios ». Tels sont les mots qui résument le mieux ce que fut le régime franquiste durant près de quarante ans. Mais pour le définir de manière générale, le franquisme désigne le gouvernement autoritaire et réactionnaire de l'Espagne sous la dictature de Francisco Franco, dit « El Caudillo de Espana por la gracia de Dios » (guide de l'Espagne par la grâce de Dieu »). Arrivé au pouvoir après un coup d'état dont il n'était pas l'investigateur en 1936, il s'attribue le titre de « Generalisimo » le 12 Septembre et va modeler un régime original basé sur un ensemble de valeurs conservatrices et nationalistes. Les caractéristiques du régime franquiste sont basées sur des valeurs autoritaires et conservatrices en ce qui concerne les mœurs et la religion : Franco reconnaît le catholicisme comme religion d'Etat, rétablit le budget du culte, établit des aumôneries dans les écoles, les syndicats, l'armée. Autre critère de l'autoritarisme franquiste : la Phalange espagnole créée par José Antonio Primo de Rivera est le parti unique à partir d'avril 1937. L'armée est également un des appuis du Caudillo, avec les grands propriétaires terriens, la haute bourgeoisie industrielle et financière, les classes moyennes. C'est grâce à ces précieux appuis que le franquisme sévit durant près d'un demi siècle. De nature répressive entre 1939 et 1944, le régime s'attaque également aux anciens Républicains emprisonnés (500 000 détenus en 1940) et à tout opposant : Franco achève ainsi la contre-révolution débutée en 1936. D'autre part, la Phalange reste le « bras droit » du Généralissime ; elle contrôle la police politique, l'éducation nationale, la presse, la radio, la propagande et toute la vie économique et syndicale. Après la guerre, la Phalange est peu à peu écartée du pouvoir au profit de l'Eglise catholique. Dans les années 1960, Franco cherche à industrialiser et à ouvrir son pays en incitant le tourisme, mais les grèves, les manifestations d'étudiants et les attentats d'autonomistes basques vont en augmentant à la fin des années 1960. L'Eglise catholique cesse d'être un appui pour le régime et se range dans l'opposition à partir de 1970. Gravement malade et affecté par l'assassinat de Carrero Blanco, chef du gouvernement et ami très proche, il s'éteind à Madrid le 20 Novembre 1975 laissant à la succession l'homme qu'il avait choisit et formé : Juan Carlos de Bourbon.
Mais comment est perçu le retour à la monarchie ? Pourquoi ce retour en la personne de Juan Carlos ? Comment s'est effectué le choix du futur prince ? Francisco Franco s'avère partisan de la monarchie mais nous étudierons les caractéristiques de cette monarchie (I) ; et la personnalité la plus susceptible de la « guider » et de mener à bien la « croisade » réside en Juan Carlos, fils du comte de Barcelone. (II).
[...] Zapatero "rouvre des blessures du passé" plutôt qu'elle ne "favorise la réconciliation" (25,5 Bibliographie oposición al régimen de Franco” dirigé par Alicia Alted et Abdo Mateos, UNED, Madrid tome II. L'Espagne au XXème siècle de HERMET Guy, Paris, Presses Universitaires de France “Historia de la Esapana contemporánea. Desde 1808 hasta nuestros días” par TEMIME E., BRODER A., CHASTAGNARET G., Ariel “Franco ou la réussite d'un homme ordinaire”, BACHOUD Andrée, Paris, Fayard Espana bajo la dictadura franquista de BIESCAS José Antonio y TUNON de LARA Manuel, Barcelone, editorial Labor roi pour les républicains”, NOURRY Philippe, Paris, le Centurion La Republica. La era de Franco TAMAMES Ramon, Madrid, Alianza Editorial, 1983. [...]
[...] Ses déclarations de fidélité au régime monarchique ne l'empêchèrent pas de réduire au silence les partisans d'un rétablissement immédiat de la royauté. Lorsque Franco prend le pouvoir, l'héritier légitime de la couronne d'Espagne est le fils d'Alphonse XIII, don Juan de Bourbon, comte de Barcelone, qui vit en exil en Suisse. C'est un homme à l'esprit ouvert, aux convictions démocratiques. En 1945, il rend publique depuis la ville de Lausanne un manifeste qui résume quel serait le programme politique de la Couronne au cas où il serait en mesure d'assumer le pouvoir. [...]
[...] Enfin, pour compléter sa formation, Juan Carlos passe deux ans de 1959 à 1961. Là, pour la première fois, il n'est qu'un étudiant parmi d'autres. A cette époque, l'université connaît d&jà un début de politisation et une agitation constante. Au début, le prince doit affronter l'opposition violente des insultes des carliste (partisans de Xavier de Bourbon-Parme) et de certains phalangistes orthodoxes. Pour assister aux cours, il doit parfois accepter une garde rapprochée des Jeunesses Monarchistes. Face à ses violences, Juan Carlos demeure calme et conseille la modération à ses partisans. [...]
[...] Juan Carlos reprenait la voie tracée par Franco. Son intronisation s'annonçait déjà unique. Elle présente en effet un caractère extraordinaire dans l'histoire : un souverain dynastique qui reçoit la Couronne non de son père ou de ses ascendants, mais d'un homme qui ne lui est rien ; un roi qui reçoit et accepte sa légitimité d'un chef d'Etat qui a conquis le pouvoir par la force. Annexes Francisco Franco Francisco Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde Salgado Pardo de Andrade, plus couramment appelé général Franco (né le 4 décembre 1892 à Ferrol (Galice) en Espagne, décédé le 20 novembre 1975 à Madrid en Espagne) était un militaire et le chef de l'État espagnol de 1939 à 1975, présidant un gouvernement autoritaire et dictatorial avec le titre de Caudillo (guide) : Generalísimo Francisco Franco, caudillo de España por la gracia de Dios Quelques citations du Caudillo La guerra española no es una cosa artificial: es la coronación de un proceso histórico, es la Patria contra la antipatria, de la unidad contra la secesión, de la moral contra el crimen, del espíritu contra el materialismo, y no tenían otra solución que el triunfo de los principios puros y eternos sobre los bastardas y antiespañoles La guerre n'est pas une chose artificielle : c'est le couronnement d'un processus historique, c'est la Patrie contre l'antipatrie, de l'unité contre la sécession, de la moral contre le crime, de l'esprit contre le matérialisme, et il n'y a pas d'autre solution que le triomphe des principes pures et éternels sur les traîtres et les antiespagnols Alzamiento Nacional resultaba inevitable, y surgió como razón suprema de un pueblo en riesgo de aniquilamiento, anticipándose a la dictadura comunista que amenazaba de manera inminente.” Soulèvement National était un résultat inévitable, et a surgi comme raison suprême d'une ville en péril d'extermination, anticipant la dictature communiste qui menaçait de façon imminente. [...]
[...] Dans les années 1960, Franco cherche à industrialiser et à ouvrir son pays en incitant le tourisme, mais les grèves, les manifestations d'étudiants et les attentats d'autonomistes basques vont en augmentant à la fin des années 1960. L'Eglise catholique cesse d'être un appui pour le régime et se range dans l'opposition à partir de 1970. Gravement malade et affecté par l'assassinat de Carrero Blanco, chef du gouvernement et ami très proche, il s'éteint à Madrid le 20 Novembre 1975 laissant à la succession l'homme qu'il avait choisit et formé : Juan Carlos de Bourbon. Mais comment est perçu le retour à la monarchie ? [...]
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