La politique énergétique mise en œuvre en France depuis 1945 a sensiblement évolué dans ses priorités, mais elle s'est toujours fortement appuyée sur un vaste secteur public. Depuis que le pétrole joue un rôle significatif dans le bilan énergétique français (c'est-à-dire depuis le début du XXe siècle), l'Etat est en effet obligé d'intervenir pour contrôler les flux de cette marchandise hautement stratégique.
La politique pétrolière et gazière de la France est donc très largement le fruit des décisions majeures prises par l'Etat. L'objectif de cette introduction est de retracer cet historique afin de mieux comprendre les enjeux, notamment géographiques, d'aujourd'hui. Quatre périodes peuvent être distinguées :
- 1ere période : celle de la reconstruction (1945-1958) où l'effort est centré sur le développement d'énergies nationales comme le charbon,
- 2e période : celle de l'internationalisation (1958-1973) où la production nationale ne suffit plus à la consommation comme le montre le doc. 1) et où l'énergie étrangère, moins chère concurrence l'énergie nationale. Dès lors, on assiste à l'essor de l'importation du pétrole.
- 3e période : celle de l'indépendance (1973-1992) lorsque les chocs pétroliers de 1974 place la France dans une situation dangereuse : essor du gaz et du nucléaire civil.
- 4e période : celle de la libéralisation (depuis 1992) correspondant à l'ouverture des marchés pétroliers et gaziers.
Ces différentes étapes ont leurs conséquences sur l'espace et l'organisation du territoire dans le domaine énergétique des hydrocarbures, à savoir le pétrole et le gaz naturel.
[...] Ainsi, cette reconcentration laisse transparaître une réalité géographique : la réduction de l'essentiel à Paris et à ses grands couloirs vers la Basse Seine et le Bas Rhône, qui reste à tout point de vue l'axe majeur du territoire national, plus les couloirs vers le Nord. II. La politique énergétique : entre lutte contre la dépendance et incertitudes A l'heure actuelle, la politique énergétique se base sur deux volets ayant des conséquences géographiques : - 1er volet : la volonté d'amoindrir la dépendance de la France vis-à-vis de l'extérieur conduisant à des recomposition territoriales dans le domaine des hydrocarbures. - 2e volet : la politique énergétique actuelle débouchent sur des perspectives incertaines. A. [...]
[...] Ainsi, cette diminution des importations se traduit sur l'espace Français avec la fermeture de certaines raffineries, ce qui explique en partie, la concentration des activités liées aux hydrocarbures. b. La stratégie des compagnies pétrolières : D'autre part, il faut évoquer la stratégie de Total Fina Elf qui a eu des conséquences en termes d'espace en raison d'une stratégie de concentration. En 1999, le groupe Total fusionnant avec le belge PétroFina, puis avec le français Elf est devenu le 4e groupe pétrolier mondial derrière Exxon et Shell. [...]
[...] La France possède 14 réservoirs souterrains ; cette forte capacité de réserve lui permet de se passer pendant une année des exportations de l'un de ses fournisseurs si une rupture se produisait. - pour le pétrole, la France maintient un stock stratégique pouvant subvenir à ses besoins pendant 90 jours. Si la dépendance énergétique était réelle, il est à savoir que ce phénomène ne se pose plus comme un problème en raison des moyens permettant de lutter contre cette dépendance. [...]
[...] Conclusion Ainsi, la distribution des activités liées aux hydrocarbures montre clairement la dépendance de la France quant à l'énergie comme le prouve la littoralisation des activités doublé par un phénomène de concentration des compagnies débouchant sur une concentration des activités dans l'espace. Cependant, à l'heure actuelle, la question de la dépendance énergétique n'est plus à l'ordre du jour en raison des solutions avancées pour multiplier les sources d'approvisionnement. L'enjeu actuel est la libéralisation et l'ouverture des marchés qui conduisent à des incertitudes sur l'avenir comme par exemple sur les prix Bibliographie - Les hydrocarbures, les nouvelles règles du jeu, GARIBY, ROUSSEAU. - La France, Robert CHEIZE. [...]
[...] Souvent appelée dérégulation des industries en réseau cette ouverture à la concurrence s'accompagne généralement d'un processus concomitant de privatisation du capital et prévoit que seuls les monopoles naturels peuvent subsister, à savoir l'entreprise qui gère le réseau de transport. En août 2004, GDF devient une SA et 23% de son capital est vendu en juillet 2005. Cette ouverture à la concurrence s'effectue dans le respect de deux principes : * 1er principe : la possibilité pour les consommateurs de faire appel au fournisseur de leur choix. Depuis le 1er juillet 2004, c'est le cas pour les professionnels. [...]
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