Louis XIV connu sous le nom du «Roi-Soleil» a marqué le XVIIe siècle : durant ses cinquante-quatre ans de règne (le plus long règne du siècle), la France a connu vingt-neuf années de guerres inégalement réparties dans son règne (leur permanence dans les dernières années contribue à marquer les esprits). Louis XIV devient roi de France dès 1643 mais la mort de Mazarin (9 mars 1661) marque le début de son règne personnel : il gouverne seul, il n'est plus aidé par un Ministre puissant. La France sort d'une guerre (la Guerre de Trente Ans) où l'effort de guerre fut considérable. En 1648, fut signé le traité de paix de Westphalie avec l'Empire. Ce traité a eu des conséquences sur la carte géopolitique de l'Europe : indépendance des Provinces-Unies et des Cantons-Suisses, la France confirme la possession des Trois Evêchés (effective depuis Cateau-Cambrésis)…. Ce traité règle la question religieuse et l'organisation politique de l'Allemagne. Mais, le traité de Westphalie (1659) réglant plus tard la guerre franco-espagnole (1648-1659) signe la fin de l'hégémonie espagnole puisqu'il est très favorable à la France : elle récupère le Roussillon, l'Artois, la Flandre et des territoires dans le Nord. Louis XIV dès la mort de Mazarin développe une politique de grandeur profitant du déclin espagnol et une Europe Occidentale très faible au sortir d'une si longue guerre européenne. Quels seront les rapports de forces entre la France et l'Europe sous le règne personnel de Louis XIV ? Comment évolueront-ils ? Y-a-t-il une hégémonie française en Europe ?
Pour cela nous observerons l'affirmation de la prépondérance française en Europe (1661-1685). Ensuite nous verrons le déclin de la puissance française (1685-1697). Enfin, nous étudierons la fin de la suprématie française en Europe avec la guerre de Succession (1697-1715).
[...] Quels seront les rapports de forces entre la France et l'Europe sous le règne personnel de Louis XIV ? Comment évolueront-ils ? Y-a-t-il une hégémonie française en Europe ? Pour cela nous observerons l'affirmation de la prépondérance française en Europe (1661-1685). Ensuite nous verrons le déclin de la puissance française (1685-1697). Enfin, nous étudierons la fin de la suprématie française en Europe avec la guerre de Succession (1697-1715). Nous allons tout d'abord étudier l'affirmation de la prépondérance française (1661-1685). Nous analyserons successivement la monarchie administrative et militaire de Versailles ; puis la conquête de l'hégémonie française (1661-1678) avec la guerre de Dévolution et celle de Hollande et enfin Louis XIV arbitre de l'Europe (1678-1685). [...]
[...] Ainsi nous avons pu remarquer que le règne personnel de Louis XIV (1661- 1715) est marqué par une longue période de guerres successives liée à la logique d'une politique de grandeur. En effet, très tôt, Louis XIV se tourne vers les Pays-Bas et la Hollande (le rêve flamand du Grand Roi). La France affirme sa prépondérance en Europe (1661-1685). Par conséquent, la France entre en guerre très vite (la guerre de Dévolution et guerre de Hollande). Mais l'apogée française situe entre 1678-1685 au moment où Louis XIV est l'arbitre de l'Europe notamment lors de la Trêve de Ratisbonne. Mais très rapidement on assiste au déclin français (1685-1697). [...]
[...] Cette puissance s'appuie sur une monarchie absolue et administrative. A l'intérieur, le roi a maté la noblesse qui sert désormais à la cour et aux armées. La courte période de paix civile permet à Colbert de mener à bien d'importantes réformes dans le domaine de la justice (ex : le Code Louis 1870 ; les Ordonnances des eaux et forêts, de la marine ; le Code Noir (1685) de la fiscalité (ex : taxes indirectes du papier timbré ) et économique (le colbertisme mais peu à peu le mercantilisme étroit de Colbert se transforme en un libéralisme économique, se traduisant par des traités commerciaux signés avec les pays voisins, les Hanséates, les Danois et les Prussiens). [...]
[...] Le 18 octobre 1685 il signe l'Edit de Fontainebleau portant sur la révocation de l'Edit de Nantes. Il rétablit ainsi de force l'unité de religion dans le royaume : le catholicisme. Mais il provoque une violente réaction de l'Europe protestante qui se coalise contre lui en particulier Guillaume d'Orange, stathouder des Provinces- Unies (principal refuge des protestants français) et le roi d'Angleterre depuis 1688. Le protestantisme français est durement touché. Dans certaines régions comme la Picardie, la Normandie la Religion Prétendue Réformée disparaît pratiquement alors que d'autres, des communautés résistent comme les Cévennes, en Béarn. [...]
[...] En 1714, le traité de Rastadt signé par l'Empereur, grand gagnant car toutes les possessions européennes de l'héritage espagnol lui reviennent sauf la Sicile. Avec la France, les frontières de Ryswick sont pratiquement maintenues. Ces traités 1713-1714 a réorganisé l'Europe pour un demi-siècle (aussi important que le traité de Westphalie). Pour la France, les traités «effacent les Pyrénées lui garantissant l'appui de la couronne espagnole. Les puissances maritimes afin de maintenir l'équilibre sur le continent entre les Bourbons et les Habsbourg ont dédommagé l'Empereur en lui donnant les possessions espagnoles italiennes. [...]
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