La France est-elle un État centralisé ?

Thèmes abordés

France, État centralisé, Constitution, processus de décentralisation, volonté centralisatrice

Résumé du document

« Tout ce qui est bon pour Paris est bon pour la France ». Cette citation est utilisée par plusieurs géographes français. Mais, est-ce que la France se réduit seulement à Paris ? On peut donc interpréter de telle citation que la France est un état centralisé. C'est-à-dire une société politique hiérarchisée de telle sorte que toute prise de décision doit passer au préalable par une instance supérieure suprême. Celui-ci a été le modèle politique utilisé par la France historiquement avec Paris à la tête.
Historiquement, la France a pris le statut d'État centralisé par excellence, or la Constitution française de 2003 affirme dans son premier article que la France a une structure décentralisée.

Extraits

[...] Puis nous démontrerons que même si la France a un statut de ëtat décentralisé d'après sa constitution, en terme de réalité cela ne se vérifie pas en numéros. L'histoire de la France comme témoin de la volonté centralisatrice à la française La France était centralisée déjà avant la Révolution de 1789, lors de l'Ancien Régime. Cela est soutenu par certains historiens et penseurs, tel que Alexis de Tocqueville dans son ouvrage L'Ancien Régime et la Révolution En effet la France connaît une forte centralisation essentiellement sous le règne de Louis XIV, qui a construit son pouvoir et son autorité autour d'un état central, dont Versailles a été les siège dès 1684. [...]

[...] L'État prit donc à nouveau un caractère central et la population fut davantage surveillée. D'une perception géo-historique la plus grande réussite de Napoléon fut la déconcentration administrative, c'est-à-dire une technique qui revient à confier certaines attributions à des agents du pouvoir central placés à la tête de circonscriptions administratives ou de divers services, mais avec maintien d'une subordination hiérarchique très poussée à l'autorité centrale. Il effectua cela à travers la création d'un système de départements et de préfectures en s'inspirant du modèle romain(1800), ce qui contribua à une déconcentration sans pourtant diminuer le pouvoir de l'État. [...]

[...] Par ailleurs en 1995 la loi Pasqua va viser à coordonner les politiques locales sur les plans national et local. Elle crée le schéma national et régional d'aménagement du territoire en introduisant la notion de pays qui se définit comme un territoire caractérisé par une cohésion géographique, économique, culturelle ou sociale. On peut donc conclure que c'est un renforcement de l'exercice démocratique en France. Finalement,en 1999, la loi de Chevènement va chercher à simplifier le paysage de l'intercommunalité, à définir les compétences obligatoires et facultatives qui y sont associées, et à développer une solidarité financière afin d'intensifier la cohésion autant que possible. [...]

[...] Les administrations sont au service de l'état, elles dépendent directement de lui. On pourrait dire que ce sont ses agents actifs sur tout le territoire, pourtant, elles ne prennent des décisions qui ne concernent qu'un zone du territoire. Les rapports de l'administration étatique avec son environnement ont été profondément bouleversés : dès le début du XX ème l'état a reçu un accroissement de ses tâches en raison des temps de guerre et de crise, ainsi le champ d'intervention de l'état s'est agrandi de façon notable. [...]

[...] Les décisions sont ensuite appliquées par les pouvoirs exécutifs locaux. Après cette vague de volonté décentralisatrice, quelques années passeront jusqu'à ce que l'on veuille donner un deuxième souffle à la décentralisation. C'est avec la réélection de Jacques Chirac que commencera ce deuxième acte dans la décentralisation. Un processus qui continue (Acte second) Suite au premier acte de la décentralisation, est déclaré son deuxième acte dès la réélection de Jacques Chirac, par son premier ministre Jean-Pierre Raffarin en 2003, et pour cela est réalisée une modification constitutionnelle. [...]