La France et l'Allemagne ont dès la fin de la Seconde Guerre mondiale placé leur coopération sous le signe de la construction européenne. C'est en effet de leur volonté de rapprochement, symbolisée par la déclaration Schuman du 9 mai 1950, qu'est née la Communauté Européenne de l'Acier et du Charbon (CECA). Cette naissance peut être considérée comme la première étape du processus européen. Celle-ci répond à deux exigences (...)
[...] Les longues négociations préparatoires à l'adhésion sont toujours l'occasion pour les gouvernements des pays candidats d'acquérir une connaissance assez solide du droit communautaire et de veiller à ce que les conditions d'adhésion négociées soient assorties de dérogations et de périodes de transition qui tiennent compte dans une large mesure de leurs intérêts nationaux et régionaux, ainsi que de leurs particularismes. L'Allemagne de l'Est, en raison des conditions particulières de son adhésion à la Communauté, n'a pas pu avoir un débat approfondie sur celle- ci et n'a pu que partiellement défendre ses particularités. Cependant, cette adhésion est un espoir pour la RDA mais aussi pour l'Europe. [...]
[...] Aujourd'hui, la relation franco-allemande doit répondre à trois objectifs considérés comme primordiaux par les gouvernements respectifs: la réussite de l'élargissement, la construction d'une force de défense européenne et le besoin de mieux maîtriser les effets de la mondialisation, notamment par le rapprochement des politiques économiques et sociales. Mais sur ce dernier point, on a vu que des divergences existent toujours, notamment sur la nécessité d'un plan de relance communautaire que la France désirait contre l'avis de l'Allemagne. Nous avons donc vu que le couple franco-allemand a été et reste le moteur de la construction européenne. Il a permis de faire progresser le processus européen depuis la seconde guerre mondiale. La réunification allemande au début des années 90 fait partie de ce processus. [...]
[...] Mais le chancelier s'engage sur la réalisation de cette Union économique en Allemagne à la fin du mois de novembre 1989. La Communauté européenne organise alors des sommets pour parachever cette réunification. Début décembre 1989 au sommet de Strasbourg, elle se prononce pour le droit à l'autodétermination du peuple allemand. A celui de Dublin en avril 1990, elle affirme sa volonté de l'unification et prend des mesures destinées à l'intégration économique de la RDA. S'en suit une période transitoire jusqu'aux élections européennes de 1994, où 18 observateurs élus démocratiquement par le Bundestag (le parlement allemand) peuvent assister aux séances plénières et participer aux travaux des commissions. [...]
[...] La première crainte tient à la vétusté de l'appareil productif est-allemand et des infrastructures. Les estimations du coût des investissements nécessaires pour une remise à niveau varient de à milliards de DM. La Communauté européenne avait alors conscience qu'elle serait fortement sollicitée pour aider à financer ses investissements. Ce problème fait relativiser une autre crainte des pays européens de voir une Allemagne superpuissante car l'unification sera coûteuse et handicapera sensiblement la RFA. Un des autres aspects essentiels de cette réunification est le processus d'intégration de la RDA à la Communauté européenne. [...]
[...] La France et l'Allemagne se sont opposées trois fois en l'espace de 70 ans et comme le cite Robert Schuman : le rassemblement des nations européennes exige que l'opposition séculaire entre ces deux pays soit éliminée C'est pour cela que le processus européen doit se faire principalement autour du couple franco-allemand. Cette exigence de préservation de la paix est la base de la construction européenne. Mais la mise en commun des productions de charbon et d'acier permettra aussi d'établir les bases du développement économique de l'Europe. [...]
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