Caractère polémique et affectif de l'histoire d'Algérie vue de France car la France, et c'est ce qui apparaîtra dans cet exposé, est constamment partie prenante de l'histoire algérienne, y compris après 1962.
L'Algérie d'aujourd'hui est évidemment le résultat de l'Algérie coloniale qu'elle fut pendant plus d'un siècle. L'identité nationale algérienne - problématique dans un pays qui, du temps de l'Empire ottoman, ne se concevait pas comme un espace unifié socialement, ni culturellement- s'est largement construite dans le combat contre le colonisateur et il est le fruit du volontarisme des nationalistes algériens.
Après 1962, la France mène une politique confuse et contradictoire, mais généralement de collusion avec un régime qui, très vite, se mue en dictature. Celle-ci exhibe une rupture avec la France qui n'est qu'apparente lorsque les attachements familiaux, les migrations et la coopération se développent. C'est la société algérienne qui est la véritable victime de l'incapacité des deux États à établir des relations adultes et responsables. Ceci est d'autant plus vrai depuis que l'Algérie a basculé dans la guerre civile que certains nomment déjà la "seconde guerre d'Algérie".
[...] Il va combattre frontalement et un peu naïvement les clans et les mouvements hostiles à une réforme drastique : il est assassiné en juin 1992. Entrée dans la guerre et premiers actes terroristes du FIS auquel le pouvoir va répondre par une répression croissante. Politique de la France : tentative de dresser un "cordon sanitaire" en restreignant presque totalement la liberté de mouvement des Algériens pour qui, désormais, il est très difficile de venir en France ; fort soutien financier au régime présenté comme l'unique élément de stabilité du pays. [...]
[...] Domination politique de l'armée des frontières sur le nationalisme algérien (et notamment sur les maquisards des willayas) dont le chef est Houari Boumediene. B. La France dans la guerre d'Algérie Caractère passionné de la réception française d'une guerre à ses portes où combattent ses fils et que certains présentent comme une nouvelle "Résistance" (Cf Soustelle) Opinion française, de l'indifférence à l'angoisse puis à la lassitude. La mémoire de la guerre d'Algérie est restée en France jusqu'à peu exclusivement privée. Ni oraisons funèbres ni monuments aux morts ne célèbrent ceux tombés pour la France. [...]
[...] La fin de l'Empire français A. Spécificité de l'Algérie française : une colonie française de peuplement L'Algérie, on le sait, n'est pas n'importe quelle colonie française : c'est un département français où cohabitent deux populations aux régimes juridiques différents (depuis le Code de l'indigénat de 1881) : les colons bénéficient de tous les droits du citoyen français (ainsi que les Juifs depuis le décret Crémieux de 1870). Les colonisés musulmans sont des sujets taillables et corvéables à merci. La conquête coloniale a été violente et les Algériens ont subi une dépossession massive de leurs terres désormais gérées par les colons. [...]
[...] Guerre franco-française en : déchaînement de l'OAS . puis retour dans la hâte des "rapatriés" d'Algérie pendant que la France laisse tomber les harkis : autant d'éléments qui marquent durablement la société française et empêchent de véritablement refermer le conflit. III. Entre la France et l'Algérie depuis l'indépendance, une relation conflictuelle, cachée mais en fait omniprésente et encore plus pathogène depuis 1992 A : Une coupure qui semble radicale et s'exhibe comme telle La fin de la guerre semble annoncer une rupture entre les deux pays, scellée par le déferlement de violences des derniers mois, par l'arrachement à la terre algérienne subi par plus d'un million de pieds noirs et du massacre de dizaines de milliers de harkis. [...]
[...] Après 1962, la France mène une politique confuse et contradictoire, mais généralement de collusion avec un régime qui, très vite, se mue en dictature. Celle-ci exhibe une rupture avec la France qui n'est qu'apparente lorsque les attachements familiaux, les migrations et la coopération se développent. C'est la société algérienne qui est la véritable victime de l'incapacité des deux États à établir des relations adultes et responsables. Ceci est d'autant plus vrai depuis que l'Algérie a basculé dans la guerre civile que certains nomment déjà la "seconde guerre d'Algérie". I. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture