Les Français et la République 1848-1879, IIe République, monarchie de Juillet, classe ouvrière, Révolution industrielle, Louis-Philippe, Révolution française, Lamartine, élections constituantes, général Cavaignac, Louis Napoléon Bonaparte, coup d'Etat du 2 décembre 1851, Second Empire, Bismarck, Commune de Paris
"La République, en France, a ceci de particulier que personne n'en veut et que tout le monde y tient". En une formule, le diplomate et écrivain polémique Joseph Arthur de Gobineau résume, dans "La IIIe République française et ce qu'elle vaut", 1873, les relations tumultueuses entre les Français et la République dans la deuxième partie du XIXe siècle, tantôt adulée par ces derniers pour les libertés qu'elle garantit, tantôt décriés pour l'instabilité qu'elle engendre et pour les troubles sanglants de la Terreur de 1793 qu'elle évoque.
Au XIXe siècle, la population française est profondément différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. En 1848, trois quarts des 35,5 millions des Français vivent dans des territoires ruraux, et sont pour beaucoup paysans. Cela revêt une importance particulière dans le traitement de ce sujet, puisque les Français vivant dans ces territoires n'ont pas toujours les mêmes intérêts que les urbains, à l'heure où la citoyenneté s'élargit à l'ensemble des hommes avec l'adoption du suffrage universel masculin, et la classe ouvrière est de plus en plus nombreuse.
[...] Les Français et la République (1848-1879) « La République, en France, a ceci de particulier que personne n'en veut et que tout le monde y tient. » En une formule, le diplomate et écrivain polémique Joseph Arthur de Gobineau résume, dans La IIIe République française et ce qu'elle vaut les relations tumultueuses entre les Français et la République dans la deuxième partie du XIXe siècle, tantôt adulée par ces derniers pour les libertés qu'elle garantit, tantôt décriée pour l'instabilité qu'elle engendre et pour les troubles sanglants de la Terreur de 1793 qu'elle évoque. [...]
[...] Les premiers temps de la IIe République traduisent donc un réel engouement des Français pour cette République naissante. La IIe République se revendique comme un héritage de la Révolution française de 1789, en mettant l'accent sur les valeurs de démocratie et de fraternité au sein du peuple, afin d'unir tous les Français et rencontrer leur adhésion Cette nouvelle république est aussi donc une réponse aux revendications sociales grandissantes des ouvriers français dans les années 1840. Les républicains au pouvoir tentent de satisfaire toutes les classes de la population, pour faire de la IIe République une République à laquelle chaque Français s'identifie et s'attache. [...]
[...] Centré sur l'Histoire de France, cet ouvrage permet de mieux comprendre les enjeux de l'époque. Claudine, GOLDSTEIN, République et républicains en France de 1848 à nos jours, Ellipses La lecture de cet ouvrage est simple, fluide, étayée de nombreuses données. En plein dans notre sujet. Léo HAMON, Les républicains sous le Second Empire, Paris, Édition de la Maison des sciences de l'homme, avril 1994. Particulièrement précieux pour mieux comprendre l'opposition républicaine au Second Empire, même si ce n'est pas suffisant dans le cadre du sujet qui traite des Français dans leur ensemble. [...]
[...] Thiers ordonne le retrait des troupes et le « Comité central de la Garde nationale » s'empare de l'hôtel de ville, pour organiser des élections qui ont lieu le 26 mars Parisiens se rendent aux urnes et deux jours plus tard, la proclamation de la Commune confirme la scission entre les Parisiens et la province. Thiers bombarde Paris à partir du 1er mai pour reprendre la ville, et le 28 mai, à l'issue de la « semaine sanglante », la reprise du Fort de Vincennes signe la fin de la Commune. La répression de la Commune éloigne durablement les ouvriers de la République jusqu'en 1880, date à laquelle les communards sont amnistiés. [...]
[...] Ainsi, en étudiant les Français entre 1848 et 1879, il apparaît qu'ils se positionnent par rapport à la République en fonction de leurs « volontés » politiques : désir de liberté en 1848, besoin d'ordre et de stabilité en 1851, nécessité de répondre à une situation de vide politique en 1871 après la chute rapide de l'Empire. L'histoire des Français et la République de 1848 à 1879 est l'histoire d'une évolution des passions de ces derniers pour celle-ci, passions convergentes ou divergentes selon les époques. Progressivement, la République s'impose à leurs yeux comme un régime adapté, autour d'un sentiment national cultivé par les républicains pour rencontrer l'adhésion des Français à la République. [...]
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