Vainqueurs de la Guerre Froide en 1991 et devenus la première puissance militaire dans le monde, Les Etats-Unis ont su conserver jusqu'à aujourd'hui leur suprématie dans un monde multipolaire en cours de formation. Cette suprématie ne vient pas seulement de leur influence politique et militaire, elle possède aussi un véritable génie de produire, d'innover, d'attirer et de produire. Mais sur quels fondements repose la puissance étasunienne ? Pourquoi cette puissance attire-t-elle autant d'hommes ? Et cette puissance est-elle sans faille ?
[...] Il faut aussi rappeler à quel point les États-Unis sont dépendants de leurs créanciers, c'est-à-dire de tous ceux qui, pour le moment, acceptent de financer les déficits abyssaux des États-Unis vis-à-vis de l'extérieur. Les États-Unis sont les premiers en beaucoup de domaines, mais sont aussi devenus les premiers débiteurs de la planète. Ils vivent à crédit au-dessus de leurs moyens, mais pour combien de temps encore ? Si l'empire américain reste fort, de nouvelles puissances nationales ou régionales émergent à ses côtés. Cette superpuissance en bien des domaines, qui attire foule d'hommes, n'est pourtant pas tout à fait complète. Elle possède des fragilités, et est dépendante sur certains aspects. [...]
[...] En effet, ils sont les deuxièmes consommateurs d'énergie par habitant, derrière leur voisin le Canada. Ses ressources seules ne leur suffisent pas pour leurs besoins de pétrole. Ils dépendent donc de l'étranger, pour de leurs besoins. Cette dépendance pétrolière constitue une faiblesse géostratégique et explique les positions stratégiques américaines, comme la guerre du Golfe. Cependant, les États-Unis n'ont pas signé le protocole de Kyoto et refusent les conclusions des experts sur le réchauffement climatique, ce qui contrarie les autres pays. Néanmoins, c'est localement que des initiatives sont prises. [...]
[...] Il possède la constitution démocratique écrite la plus ancienne et la plus stable. Elle date de la déclaration d'indépendance du 04 juillet 1776 et elle est fondée sur le fédéralisme et à démocratie locale. En effet lors de l'élection du président américain, la population est aussi amenée à élire des gouverneurs, des shérifs et des directeurs d'école. Le modèle américain repose également sur l'image du self-made man, de l'homme d'un milieu modeste qui a réussi seul. Les États-Unis véhiculent la réussite personnelle parfois issue de l'immigration. [...]
[...] Le bilan des politiques de lutte contre la ségrégation est mitigé. Les ghettos des centres-villes sont écartés du marché de l'emploi. La croissance de la communauté des Latinos a amené des émeutes intercommunautaires, comme à Los Angeles en 1992, où se sont affrontés émigrés asiatiques, latinos et noirs. Le flux des clandestins, originaires d'Amérique latine et centrale, mais aussi d'Asie remplit le pays d'employés non qualifiés, qui ne trouvent pas toujours un emploi et vivent donc dans la précarité, deviennent les ‘laissés-pour-compte du rêve américain'. [...]
[...] La peur de la violence est omniprésente. Dans les quartiers gardés, les gated communities, les habitants paient pour une surveillance privée de leur quartier. Du côté de la puissance économique, la parenthèse de l'hyperpuissance américaine s'est refermée, l'hégémonie des États-Unis est critiquée. Aujourd'hui, les États-Unis ne représentent plus que des exportations mondiales, contre près de après-guerre. Leur puissance monétaire et financière déstabilise les économies des autres pays, par les fluctuations du dollar qui rendent plus ou moins compétitifs les produits venant de l'étranger, ou par la stratégie des fonds de pension qui entraine des délocalisations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture