Nous avons l'exemple dans l'histoire à plusieurs reprises du passage brusque à la démocratie par une Révolution politique. Avant la chute du régime communiste, l'idéologie formait dans les pays d'Europe centrale et orientale un tout cohérent et fournissait une explication du monde social, politique et économique, avec les clefs du bien et du mal, c'est-à-dire la possibilité de juger, de sanctionner les déviances et les infractions à la ligne officielle. L'idéologie était l'instrument de justification et d'explication de l'existence du régime, de la domination qu'il exerçait, de l'impossibilité, de l'inutilité et du caractère non souhaitable du dépassement ou remise en cause du système. Elle était enseignée à tous et imprégnait tous les discours. Non seulement il fallait accepter d'être un esclave, mais en plus, il fallait l'être avec enthousiasme. Et ceci, seule une idéologie pouvait le permettre. Le rôle spécifique accordé à l'idéologie sous ce régime totalitaire va servir de base pour les fondements philosophiques du passage à la démocratie.
En quoi le passage à la démocratie repose à la fois sur un socle historique commun (I.) et trouve ses spécificités à travers le contexte dans lequel il apparaît (II.)...
[...] Est sous entendu l'idée qu'une démocratie née et développée dans le sang finira dans le même état. La philosophie démocratique du récent changement de régime repose donc sur les fondements essentiels de ses prédécesseurs mais elle y apporte ses propres spécificités du fait du contexte dans lequel elle est née. Néanmoins, ce contexte pose problème, car le régime d'avant 1989 était d'une nature si extraordinaire que fixer une philosophie démocratique à partir de celui-ci peut être dangereux quand on sait à quel point les pays d'Europe centrale se sont métamorphosés. [...]
[...] Quels sont les fondements philosophiques du passage à la démocratie dans les ex-pays de l´Est? Nous avons l'exemple dans l'histoire à plusieurs reprises du passage brusque à la démocratie par une Révolution politique. Avant la chute du régime communiste, l'idéologie formait dans les pays d'Europe centrale et orientale un tout cohérent et fournissait une explication du monde social, politique et économique, avec les clefs du bien et du mal, c'est-à-dire la possibilité de juger, de sanctionner les déviances et les infractions à la ligne officielle. [...]
[...] Nous avons un pouvoir qui émane certes du peuple, mais ceci est toujours insuffisant : il faut s'assurer que le système disperse ce pouvoir, le casse, car ce dernier ne doit en aucun cas appartenir à qui que ce soit qui serait par la suite susceptible de s'en servir. Il y a là le besoin d'une séparation des pouvoirs (cf Montesquieu). L'émanation du pouvoir par le Peuple et la garantie que le lieu de ce pouvoir reste vide est ainsi assuré. Du moment que l'on accepte ce consensus, on est dans une véritable démocratie. B. Les régimes de démocratie populaire confrontés aux fondements philosophiques de la démocratie On en arrive à la théorie du marxisme et du léninisme. [...]
[...] C'est pour cela que le peuple ne pourra jamais se rebeller contre le parti, étant préalablement prouvé que ce dernier est l'émanation du peuple et qu'il donne un sens à l'histoire. On aura donc un système de démocratie directe, puisque tout le systeme pyramidal de l'URSS des autres démocraties populaires est fondé sur l'idée que nous sommes bien dans un régime démocratique, puisque nous avons un pouvoir émanant du peuple et un parti qui est au pouvoir qui l'incarne et représente sa volonté avec son savoir matérialiste,. [...]
[...] Les fondements philosophiques du passage à la démocratie repose sur un socle commun A. Les fondements essentiels de la démocratie Dans chacun des cas, nous devons partir du principe que le pouvoir d'Etat doit être légitimé. Jusqu'à 1789, on dit que pour justifier la force de contrainte qu'il y avait, on invoque l'être divin. Lorsque Louis XIV dit : L'Etat, c'est moi il sous-entend la légitimité de son pouvoir qui lui vient de Dieu. Pour justifier philosophiquement que l'on contraint chaque individu au pouvoir d'Etat en annulant sa souveraineté, on se base sur une légitimation d'ordre divin : car telle est notre volonté. [...]
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