Georges Balandier, tout en déplorant l'insuffisance du critère de force dans la domination politique, tient à déclarer dans un extrait issu de Le pouvoir sur scènes que « le pouvoir établi sur la violence domestiquée ne suffit pas à elle seule pour garantir son efficacité ». La force selon Weber, s'entend de toute contrainte exercée sur le corps, la domination politique, quant à elle met en exergue la domination qu'exercent les gouvernants sur les gouvernés. Ainsi on en arrive à se poser les questions de savoir si la force, à elle seule assure une efficacité complète et certaine de la domination politique ? (...)
[...] C'est dans le même sens que va Platon tout en déplorant le régime athénien. Ensuite, viennent les théories théocratiques, pour qui le pouvoir vient de Dieu ; comme le pouvoir vient de Dieu, il est inéluctable de se soumettre à une autorité. Enfin, le courant contractualiste justifie la domination politique par la volonté humaine. Les exemples les plus notables sont ceux du pacte social de Locke, du contrat social de Rousseau. Il incombe également de s'attarder sur les croyances sociales. [...]
[...] C'est ce que Balandier note sous le vocable de théâtrocratie ; pour lui, le pouvoir est une scène de théâtre Les rituels peuvent être le retour aux sources, aux origines la distribution des biens. La légitimation s'entrevoit aussi par le phénomène de socialisation politique. La légitimation par la socialisation politique. Philippe Braud la définit comme un processus d'inculcation de normes et de valeurs qui organisent les perceptions des agents sociaux du pouvoir politique dit généralement qu'elle se transmet à travers les vecteurs sociaux variés tels que la famille, l'école etc. et doit être faite à l'enfance. [...]
[...] Il incombera pour nous, et ce, dans l'optique de résoudre l'équivoque posée ci-dessus de montrer, d'une part, que la force est un élément qui assure l'efficacité du pouvoir politique et d'autre part, que cet élément est insuffisant (II). La force : l'un des éléments garantissant la domination politique. La force ou violence domestiquée selon le mot de Georges Balandier, est une contrainte qui s'exerce essentiellement sur le corps. Elle est non seulement un facteur d'ordre(A) mais aussi un élément qui influe sur la psychologie des gens(B). La force en tant que facteur d'ordre. [...]
[...] Eu égard aux considérations sus évoquées, force est de constater que la force est bel et bien un facteur de la domination politique d'une part, parce qu'elle est un facteur d'ordre, et d'autre part parce qu'elle influe sur la psychologie des gens. Néanmoins, il est à noter que selon le mot de Balandier, la violence domestiquée à elle seule, ne suffit pas pour garantir l'efficacité de la domination politique, il convient dès lors de s'attarder sur les autres facteurs. II- Autres facteurs de la domination politique. Tout en recherchant l'approbation de ceux sur qui le pouvoir s'exerce, les gouvernants s'appuient non plus sur la simple docilité mais sur le consentement. [...]
[...] De ce qui précède, force est de constater que la légitimité trouve ses fondements non seulement dans l'antiquité et la période moderne mais aussi dans les croyances sociales. Il n'en demeure pas moins nécessaire de parler des mécanismes par lesquels les gouvernants rendent légitime leurs actions : La légitimation politique. La légitimation politique La légitimation est le fait ou l'action de rendre quelque chose légitime. Sur le plan politique, elle renvoie aux divers mécanismes mis en œuvre par les gouvernants. Elle peut être symbolique(1) et peut se faire par la socialisation politique(2). [...]
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