Le 22 avril prochain se réuniront l'ensemble des électeurs français lors du premier tour de scrutin des élections présidentielles, ces élections sont l'occasion de vérifier une fois de plus que la fonction d'une élection dépasse largement la simple nomination d'un candidat ou d'une candidate comme futur Président du pays.
L'élection est donc la désignation par le vote d'électeurs de personnes destinées à occuper une fonction politique, économique, sociale… Sur le plan politique, celui sur lequel nous nous focaliserons pour cet exposé, l'élection apparaît comme un élément essentiel des régimes démocratiques occidentaux et est, en France, associée à la Révolution de 1789 qui a jeté les premières bases de l'acte de vote comme « outil légitimant démocratique ». Le droit de vote reste cependant d'abord restreint puisqu'il y a instauration d'un suffrage censitaire ; pour voter il faut payer un impôt, le cens, et les personnes les plus démunies se retrouvent à l'écart de la vie politique. En 1848, le suffrage devient universel pour tous les français âgés de plus de 21 ans, on passe de 240 000 électeurs à plus de 9 millions. Les françaises ne deviennent citoyennes qu'en 1944 avec la signature de l'ordonnance du 21 avril par le Général De Gaulle puis c'est au tour de Valéry Giscard d'Estaing d'élargir de façon conséquente l'électorat en offrant aux jeunes de plus de 18 ans de participer aux élections en 1974.
On peut distinguer deux façons d'appréhender l'élection ; à la manière de Rousseau ou de Sieyès. Selon le premier, chaque citoyen détient une parcelle de la souveraineté et on ne peut retirer à un individu le droit de vote. Cette théorie de l'électorat-droit implique donc le suffrage universel direct. Sieyès, quant à lui, privilégie l'électorat-fonction, voter est une fonction politique qui doit être réservée aux citoyens les plus capables et compétents.
En politique on dénombre plusieurs types d'élections : dans un cadre local (les élections régionales), dans un cadre national (les élections présidentielles), dans un cadre international (les élections européennes). Il existe également différents modes de scrutin, les principaux étant les scrutins majoritaire et proportionnel, ce-dernier mode représentant les tendances minoritaires au contraire du scrutin majoritaire qui consiste à considérer comme seul élu légitime celui ou ceux qui ont obtenu la majorité des suffrages.
On va donc être conduit à nous demander à quoi servent les élections, quelles sont leurs fonctions outre celle, évidente, de désignation d'un candidat.
Il s'agira dans un premier temps de souligner l'importance démocratique des élections puis d'étudier leur rôle dans la cohésion nationale.
[...] Cette théorie de l'électorat-droit implique donc le suffrage universel direct. Sieyès, quant à lui, privilégie l'électorat-fonction, voter est une fonction politique qui doit être réservée aux citoyens les plus capables et compétents. En politique on dénombre plusieurs types d'élections : dans un cadre local (les élections régionales), dans un cadre national (les élections présidentielles), dans un cadre international (les élections européennes). Il existe également différents modes de scrutin, les principaux étant les scrutins majoritaire et proportionnel, ce dernier mode représentant les tendances minoritaires au contraire du scrutin majoritaire qui consiste à considérer comme seul élu légitime celui ou ceux qui ont obtenu la majorité des suffrages. [...]
[...] Pour renforcer le pouvoir de cohésion des élections a été mis en place un ensemble de rites dont les sens codés à caractère collectif sont utilisés. Par exemple, pour les élections présidentielles françaises, il y a proclamation par le Conseil Constitutionnel des résultats, remontée des Champs-Elysées par le vainqueur, dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu Il s'agit d'affirmer son identité, de communier autour de valeurs communes et de rappeler aux membres de la Communauté les raisons qui fondent leur identité. [...]
[...] Liée à la légitimation du pouvoir, on retrouve donc une autre fonction des élections ; le peuple fait entendre sa voix, il exprime son opinion librement. Les élections démocratiques offrent la possibilité aux électeurs de participer aux décisions collectives. En France, par exemple, l'élection du président de la République s'effectue au suffrage universel depuis 1962, le pouvoir n'est donc pas étranger à l'électeur qui agit directement sur lui sans même passer par l'intermédiaire des partis. L'élection met alors en place un débat dans lequel sont censés s'opposer les candidats et leurs idées, les sujets importants faisant alors surface. [...]
[...] Les urnes ont progressivement pris la place des armes et les batailles électorales ont remplacé les révolutions violentes. Désormais, les dirigeants ne sont plus au pouvoir parce qu'ils s'imposent à leurs sujets par la contrainte, mais parce que les citoyens l'ont consenti. Ainsi, la mise en place d'élections libres fait parti des premières initiatives des pays nouvellement démocratiques, à l'image des élections irakiennes de 2005, les premières depuis 50 ans, après la chute du régime autoritaire de Saddam Hussein. L'élection est un mode de reproduction du pouvoir politique sans violence. [...]
[...] Le choix des électeurs de ne pas leur accorder une majorité à l'Assemblée ne les a pas poussé à la démission, ce qui peut être considéré comme un refus d'accepter le choix des citoyens. Il faut tout de même constater que le mandat présidentiel est passé de 7 à 5 ans depuis 2000, les Présidents étant de ce fait plus fréquemment exposés au jugement des citoyens, devant lequel il s'agit de s'incliner. Les élections permettent aussi d'éviter les dérives du pouvoir. [...]
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