Groupes paramilitaires, violence politique, démocraties occidentales, Seconde Guerre mondiale, ONU, chute du mur de Berlin, Occident
L'Histoire récente a remis en cause l'usage de la violence, et plus particulièrement la violence pour arriver à des fins politiques. Plusieurs événements expliquent ce fait telles que la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de l'ONU, la chute du mur de Berlin ou plus récemment les attentats du 11 septembre 2001. Cela a abouti à la décrédibilisation de la violence comme ressource politique dans les idées communes. Pourtant la violence politique existe encore aujourd'hui comme nous le montrent la révolution ukrainienne, le Printemps arabe et la persistance des groupes paramilitaires.
[...] Il paraît aujourd'hui impossible qu'un groupe paramilitaire parvienne à ses objectifs sans que la Communauté internationale s'en mêle. Dès lors, pour espérer arriver à leur dessein politique, les groupes paramilitaires doivent se démilitariser. Cela est d'autant plus vrai depuis la lutte anti- terroriste menée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Le fait que le groupe paramilitaire réside dans un Etat fort, détenant le monopôle de la violence et de la fiscalité, favorise la démilitarisation. L'exemple de la Colombie et du parti de l'Union Patriotique illustre cette importance. [...]
[...] La guerre est un tout organique dont les divers éléments sont inséparables et où toutes les actions isolées doivent concourir au même but et être dirigées par une même pensée qui ne peut être que politique [ La politique, [ ] qui représente tous les intérêts de l'ensemble d'une société se sert de la guerre comme d'un instrument qu'elle prend, qu'elle pose et qu'elle reprend. Cette analyse peut s'adapter aux cas des groupes paramilitaires insurgés. Chacun de ces groupes poursuit des objectifs et buts politiques en rapport avec leurs idéaux par l'usage de la violence. La réussite de leur entreprise est nécessairement subordonnée à la fin de la lutte armée. La violence peut être un moyen d'y parvenir, mais pas une condition. La communauté internationale a condamné le recours à la violence pour imposer des idées politiques. [...]
[...] Le but de la violence physique est une démonstration de force physique dans le but de porter atteinte à un adversaire politique et de faire valoir ses idées. Une contestation violente a l'avantage d'être fortement relayée par les médias et a comme effet de polariser le conflit dans l'optique d'obtenir le soutien ou l'opposition de publics variés à leur cause. L'usage de la violence peut faire avancer le mouvement, par exemple lorsque l'ETA a tué Luiz Carrero Blanco le probable successeur de Franco en 1973, cela a eu un effet non négligeable dans l'opinion basque ce qui a permis au mouvement de s'agrandir considérablement. [...]
[...] La fin des groupes paramilitaires et de la violence politique dans les démocraties occidentales ? Introduction L'Histoire récente a remis en cause l'usage de la violence, et plus particulièrement la violence pour arriver à des fins politiques. Plusieurs événements expliquent ce fait tel que la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de l'ONU, la chute du mur de Berlin ou plus récemment les attentats du 11 septembre 2001. Cela a abouti à la décrédibilisation de la violence comme ressource politique dans les idées communes. [...]
[...] De la même manière que les partis politiques, les groupes paramilitaires insurgés sont animés par des clivages. La démocratisation des sociétés occidentales a eu pour effet d'institutionnaliser certains conflits historiques permettant le passage d'une société conflictuelle à une société consensuelle. Néanmoins, malgré la démocratisation, certains conflits peuvent toujours engendrer la violence. En mettant en parallèle les clivages traditionnels de Stein Rokkan avec les causes défendues par l'ETA et l'IRA, on remarque que plusieurs clivages de Rokkan entrent en jeu. Le premier clivage qui est frappant dans ces deux cas, c'est le clivage Centre/Périphérie. [...]
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