Le territoire a longtemps était considéré comme l'un des principes structurants des Etats Nations. Défini comme une étendue de terre occupée par un groupe d'êtres humains, le territoire l'est aussi comme un espace dépendant d'un Etat ou d'une juridiction. Pendant longtemps, il a été difficile de distinguer les Etats Nations de leurs territoires car les territoires étaient des entités constitutives d'identité et d'identification, pour les Etats comme pour les individus (...)
[...] Le territoire fonde seul Page 1 le contrôle politique sous une autorité unique et souveraine. N. Elias nous a montré que l'usage du territoire dans le système féodal était source d'instabilité donnant à la guerre une fonction de régulation et d'adaptation. A l'époque moderne, une recomposition de l'assise géographique du pouvoir se met en place grâce à une mise en continuité du territoire par ce que Norbert Elias appelle la monopolisation On observe un processus de conversion des allégeances car les luttes entre les différentes maisons de France mènent à la victoire du plus fort, qui devient le monarque. [...]
[...] Dans une première hypothèse, Martin Vanier explique que le pouvoir d'énoncer les règles pourrait faire l'objet d'une répartition des rôles. Dans une seconde hypothèse, il propose de bien répartir ces tâches selon les catégories et les niveaux d'acteurs territoriaux. Il faudrait donc imaginer quelles seraient les positions et responsabilités attribuées à l'Etat, aux régions et à l'Europe dans le partage. L'Europe énoncerait les grands principes, l'Etat les modes de faire et d'agir, et les régions les objets de ces modes d'agir, en donnant du contenu aux politiques. [...]
[...] Ainsi, on peut dire que le principe territorial existe toujours, mais n'est plus universel, et n'est plus un principe premier. Il peut devenir l'instrument des particularismes et n'apparaît plus comme la règle commune de construction de communautés politiques. III/ Après la fin des territoires, comment remplacer le principe moderne de souveraineté territoriale ? Selon certains auteurs, les nombreux processus de territorialisation, deterritorialisation, reterritorialisation ne signifient pas qu'il y ait réellement fin des territoires, mais plutôt qu'il faille redéfinir les modes de territorialisation. [...]
[...] Le discours de l'auteur sur ce qu'il appelle la décomposition des territoires s'articule autour de trois points : pour commencer, l'auteur observe l'apparition de solidarités sans territoire. Ensuite, il montre comment l'Etat ne défend pas le principe territorial. Enfin, il voit dans les nouvelles de conflits, des logiques multiples, et bien différentes des logiques territoriales d'autrefois Des solidarités aterritoriales : Les acteurs s'émancipent de plus en plus de leur cadre territorial grâce à une mobilité accrue. Ils transcendent les frontières et adoptent des identités multiples. L'individu peut maintenant opter pour une identification transnationale. [...]
[...] Par conséquent, aujourd'hui de nouvelles autorités et allégeances (ethniques, religieuses, économiques, associatives ) se superposeraient au sein de notre société et rogneraient les droits régaliens de l'Etat. Il faut donc penser que l'histoire du principe de territorialité, ne peut être comprise sans prendre en compte les héritages du passé. La construction de l'Etat Nation, insiste Bertrand Badie, n'a pas aboli les formes précédentes La dynamique de l'Occident, Norbert Elias Page 2 II/ La fin des territoires une chronique de la disparition du principe territorial La fin des territoires est un ouvrage de Bertrand Badie2. L'auteur y étudie le désordre international et les nouvelles logiques internationales. [...]
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