Baudelot et Establet, dans leur ouvrage Allez les filles, voient le vingtième siècle comme « le siècle des filles » en matière d'instruction. Ils observent un mouvement de fond ayant porté les filles jusqu'à une position de suprématie par rapport aux garçons dans l'institution scolaire. Cependant, ce siècle ne marque pas forcement la fin des inégalités à l'école, dans le monde du travail et en politique. Pourquoi donc une telle contradiction ? La politique est elle une affaire de genre ? Y a-t-il une différence entre homme et femme qui justifie leur filtration en politique ?
[...] Même dans le local, la tradition perdure et les circonscriptions sont l'occasion pour les notables de s'implanter durablement. Enfin, avec l'élection du président de la république au Suffrage Universel la femme est automatiquement évacuée en la faveur de l'homme fort, providentiel et patriarche. Il faut cependant reconnaître une conséquence positive à l'élection directe du président c'est que les candidats ne peuvent plus négliger les électrices et qu'ils doivent leur prouver leur attention, leur reconnaissance et leur estime en en faisant entrer au gouvernement. [...]
[...] La nomenclature était depuis toujours contre elle, et même le président la lâche : c'est même plutôt une réussite pour Mitterrand de renvoyer Cresson, car les échéances électorales sont proches et elle va pouvoir mieux que jamais jouer les boucs émissaire. Maintien de certains stéréotypes. Exemple des MJS où les hommes se voient attribués des activités telles que le collage d'affiche alors que les femmes sont en charge de l'organisation des dîners, etc. (Article de Lucie Bargel) Conclusion Homme ou femme en politique sont des attributs tout à fait secondaires à la compétence, qui elle n'est pas une question de genre ! L'accès de quelques femmes au pouvoir ne suffira pas à changer la politique. [...]
[...] Usage et non usage du genre dans les professions de foi des candidat(e)s parisien(ne)s aux élections législatives de 2002 »Revue française de sciences politique, vol 55, juin 2005, p.5001-20 - MOSSUZ-LAVAU, J et SINEAU. Enquête sur les femmes et la politique en France, PUF, Recherches politiques - SCHEMLA, S Edith Cresson, la femme piégée, Flammarion - SINEAU, M Profession femme politique, sexe et pouvoir sous la cinquième république, - TROTMAN, C article : la femme pas encore un homme politique, 2006. [...]
[...] Question : pourquoi la politique n'est-elle pas une chose qui convient à la femme ? Si les femmes sont soumises, dans un travail de socialisation, à être diminuées, résignées, voire niées, les hommes sont aussi prisonniers, et sournoisement victimes, de la représentation dominante. L'homme doit ainsi affirmer sa virilité qui constitue son identité sociale : le privilège masculin est aussi un piège qui impose à chaque homme le devoir d'affirmer en toutes circonstances sa virilité C'est-à-dire sa capacité reproductive, sexuelle et sociale, mais aussi son aptitude au combat et à l'exercice de la violence, afin qu'elle soit validée par les autres hommes. [...]
[...] Les femmes sont-elles des hommes politiques comme les autres ? Baudelot et Establet, dans leur ouvrage Allez les filles, voient le vingtième siècle comme le siècle des filles en matière d'instruction. Ils observent un mouvement de fond ayant porté les filles jusqu'à une position de suprématie par rapport aux garçons dans l'institution scolaire. Cependant, ce siècle ne marque pas forcément la fin des inégalités à l'école, dans le monde du travail et en politique. Pourquoi donc une telle contradiction ? [...]
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