Les révolutions arabes, ou printemps arabes, ont marqué la scène médiatique et politique à partir de décembre 2010.
Après des mois de contestation, manifestation, et actions violentes, les dirigeants de certains pays ont été renversés par la ferveur populaire (Tunisie, Libye, Egypte, Yémen). Mais au-delà des bouleversements politiques, c'est un réel chamboulement sociologique et culturel qui a eu lieu avec une résonnance dans tous les pays arabo-musulmans qui ont quasiment tous connus des épisodes de contestation qui sont toujours à des degrés moindre, toujours présent.
Les sociétés arabo-musulmanes sont encore fortement marquées par la domination masculine avec ses répercutions sur tous les domaines de la société. La place de l'Islam dans ces pays est également importante notamment au niveau des sources du droit qui dans de nombreux pays reste inspiré de la charia, qui ne laisse donc pas beaucoup de place, en théorie aux femmes.
[...] Perspectives à court et moyen terme pour le droit des femmes dans les pays étudiés Les espoirs qu'avaient suscités les révolutions arabes pour le droit des femmes ont été pour le moment stoppés. Mais au fond, que réclament ces mouvements féministes ? Principalement le respect et l'application de la CEDAW (Convention pour l'élimination de toutes formes de discriminations à l'égard des femmes), signés en 1979 sous l'égide de l'ONU, signée et ratifiée par la majorité des pays du monde, dont la Tunisie et L'Egypte, mais pas réellement appliquée, car elle ne revêt pas de caractère contraignant. [...]
[...] Ces mouvements sont pour l'instant insatisfaits comme le déclare Sophie Bessis, SG de la FIDH Une démocratie sans égalité des sexes serait une démocratie tronquée Sur le court terme, nous pouvons penser que dans les deux pays étudiés et au regard des éléments cités que le droit des femmes n'évoluera pas beaucoup ou connaitrons une certaine régression. Mais la prise de conscience d'une partie de la société civile et des femmes arabes ne s'éteindra pas. D'ailleurs, certains évènements nous confirment dans cette idée. L'affaire d'une Tunisienne violée qui a ensuite été mise en cause pour atteinte à la pudeur, ainsi que les déclarations de certaines personnalités issues d'un islam radical en Égypte. [...]
[...] On peut penser notamment à la jeune blogueuse Lina Mheri, figure de proue de la révolution du jasmin, ainsi qu'à la blogueuse égyptienne Asmaa Mahfouz qui dans une vidéo lance un appel à la grande manifestation du 25 janvier 2010. Elle déclare : S'il vous reste de l'honneur, si nous voulons vivre sur cette terre dans la dignité, nous devons aller manifester le 25 janvier pour exiger nos droits, nos droits humains fondamentaux Ces deux cas montrent bien la place prépondérante des femmes dans les révolutions arabes. Mais ce phénomène n'est pas propre aux révolutions arabes. Nous pouvons penser à l'Ukraine avec Ioulia Timochenko par exemple. [...]
[...] Les sociétés arabo-musulmanes sont encore fortement marquées par la domination masculine avec ses répercussions sur tous les domaines de la société. La place de l'islam dans ces pays est également importante notamment au niveau des sources du droit qui dans de nombreux pays reste inspiré de la charia, qui ne laisse donc pas beaucoup de place, en théorie aux femmes. Mais dès les prémices des mouvements révolutionnaires arabes, la prise de conscience de nombreuses femmes de leurs situations a été importante et elles ont participé massivement aux mouvements en comptant tirer parti des dividendes de leurs actions. [...]
[...] Selon elle les révolutions se suivent et se répètent et la domination masculine dans la plupart des sociétés ne fait que se reproduire pour éviter une perte de pouvoir politique et économique. [...]
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