Une victoire socialiste au second tour de l'élection présidentielle nous aurait, à coup sûr, permis d'y répondre plus précisément durant les 5 prochaines années.
« Faire de la politique autrement », c'était déjà le thème de la dernière campagne présidentielle socialiste perdue en 2002. Le candidat Lionel Jospin arborait en effet lors de ses meetings et de ses affiches de campagne, le slogan : « présider autrement », appelant ainsi de ses vœux un renouvellement de l'ordre institutionnel, mais pas seulement ! Du jeu et des comportements politiques également.
Les femmes ont obtenu l'intégralité de leur citoyenneté politique en 1945 en France. Dans un cadre mondial, l'accès des femmes à la citoyenneté s'est effectué, si l'on résume schématiquement, selon deux trajectoires :
- celle anglo-saxonne et nordique : simultanée à celle des hommes ;
- celle des pays latins et dérivés, de code napoléonien, tardive et décalée par rapport à celle des hommes.
Les femmes font-elles alors de la politique autrement, c'est-à-dire différemment des hommes ? Peut-on alors parler de renouvellement ? Ont-elles les mêmes modes d'action politique et bénéficient-elles de la même représentation ? Leur discours s'appuie-t-il sur leur pseudo spécificité, ou encore une autre idéologie ?
Nous verrons dans un premier temps, que l'action politique des femmes est d'abord non conventionnelle, bénéficiant d'une représentation très relative au sein des structures syndicales et partisanes, qui leur permettent toutefois certains ministères. Cependant, à l'heure actuelle, la représentation politique des femmes semble offrir une certaine réponse à la crise du politique.
[...] Force est de constater que la première application de la loi dite sur la parité en 2002 n'a donc guère modifié la très forte sous représentation des femmes à l'Assemblée nationale. En outre, on retrouve cette même sous représentation des femmes aux différents niveaux du système politique français. Le sénat est un véritable bastion masculin tout comme les conseils régionaux : à peine Tout d'abord, ceci est le fait du scrutin indirect privilégiant les candidats bénéficiant déjà d'une légitimité élective (les maires). [...]
[...] Les femmes font-elles alors de la politique autrement, c'est-à-dire différemment des hommes ? Peut-on alors parler de renouvellement ? Ont- elles les mêmes modes d'action politique et bénéficient-elles de la même représentation ? Leur discours s'appuie-t-il sur leur pseudo spécificité, ou encore une autre idéologie ? Nous verrons dans un premier temps, que l'action politique des femmes est d'abord non conventionnelle, bénéficiant d'une représentation très relative au sein des structures syndicales et partisanes, qui leur permettent toutefois certains ministères. Cependant, à l'heure actuelle, la représentation politique des femmes semble offrir une certaine réponse à la crise du politique. [...]
[...] - l'émancipation des femmes par le truchement de leur entrée dans la vie politique. - l'autonomie des femmes, thème appartenant au féminisme radical, qui exprime un refus de toute participation aux institutions politiques perçues comme les structures d'un Etat patriarcal : ainsi, elle se pose pour une opposition extra parlementaire et des actions politiques non conventionnelles. On peut ainsi citer certaines associations : maternité heureuse mouvement français pour le planning familial féminisme-marxisme- action la liste des 343 salopes pour l'avortement dans le Nouvel observateur, les Sciences potiches se rebellent en 1973 à l'IEP de Paris. [...]
[...] - Les organisations de femmes liées aux partis restent souvent des satellites comme si la question restait au frontière de la politique : l'union des femmes françaises l'Assemblée des femmes (PS). - Faibles participations aux structures. Ainsi, la faible reconnaissance institutionnelle des femmes par les partis politiques se prolonge par un faible engagement féminin dans ces structures : seulement 33% des partis ont une femme dans les instances dirigeantes. -De même, on remarque une plus faible syndicalisation, s'expliquant notamment par la tradition, la figure de l'Ouvrier, la culture de l'atelier exaltant la virilité. [...]
[...] Une présence plus prégnante dans les ministères Jusqu'à la fin des années 1960, la part des femmes est anecdotique, voire nulle. A partir de 1968 toutefois, le pourcentage de femmes aux gouvernements est toujours supérieur à celui des députées, l'écart variant de 2 à plus de 25 points, quelque soit la composition partisane des gouvernements. Les femmes sont globalement dominées dans les hiérarchies gouvernementales, tout comme dans la répartition des portefeuilles : jusqu'aux années 1990, les femmes nommées ont été majoritairement cantonnées dans les domaines dits féminins Les exceptions à partir des années 1980 n'en sont que plus remarquables et le plus souvent le fait de partis de gauche : - Edith Cresson nommée ministre de l'Agriculture et la seule femme désignée au poste de premier ministre - Elisabeth Guigou, Garde des Sceaux et remplacée par Marylise Lebranchu. [...]
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