Faut-il modifier le partage de la valeur ajoutée en France ?

Résumé du document

La valeur ajoutée, crée par le travail comme supplément de valeur à celle des consommations intermédiaires, se partage en salaires et profits. Répartir la valeur ajoutée, c'est rémunérer les facteurs de production : le travail par le salaire, le capital par le profit. Le partage de la valeur ajoutée occupe une place centrale dans les débats de politique économique du point de vue de l'équité et de la justice sociale et en ce qui concerne le réglage macroéconomique, notamment pour éviter une hausse trop importante des salaires et favoriser l'investissement et la hausse de l'emploi.

Extraits

[...] Le salaire réel qu'elles paient à chaque travailleur est égal à sa PML et le prix auquel elles paient chaque unité de capital est égal à la PMK de celle-ci. -Si les salaires sont supérieurs aux gains de productivité, les politiques de partage de la valeur ajoutée au profit de l'emploi échouent (le problème du second partage). Aujourd'hui, l'ajustement s'effectue par les salaires pour maintenir le niveau d'emploi auparavant sacrifié au profit des salaires, permettant ainsi de créer 1,7 million d'emplois et de diminuer le chômage de profitant à toutes les couches de chômeurs. [...]

[...] Faut-il modifier le partage de la valeur ajoutée en France ? Introduction La valeur ajoutée, crée par le travail comme supplément de valeur à celle des consommations intermédiaires, se partage en salaires et profits. Répartir la valeur ajoutée, c'est rémunérer les facteurs de production : le travail par le salaire, le capital par le profit. Le partage de la valeur ajoutée occupe une place centrale dans les débats de politique économique du point de vue de l'équité et de la justice sociale et en ce qui concerne le réglage macroéconomique, notamment pour éviter une hausse trop importante des salaires et favoriser l'investissement et la hausse de l'emploi. [...]

[...] Il faut donc retrouver des gains de Pté raisonnables (environ attendu que la politique de RTT devrait s'amenuiser. On peut notamment attendre que les NTIC produisent tous leurs effets, permettant ainsi des hausses de w. -Si l'Etat souhaite toutefois mener une politique de relance, il ne saurait le faire par l'intermédiaire d'une politique de revenus mais par une politique de relance fiscale pour laquelle il doit néanmoins poursuivre son effort de maîtrise des dépenses publiques (troisième partage donc). Mais cet effort s'avère insuffisant et enjoint à considérer des solutions de court terme plus opérationnelles -Un effort de formation et d'éducation n'est pas susceptible de livrer à court terme un redressement du pouvoir de négociation des salariés (identifié comme la principale cause de la faiblesse de la part salariale de la valeur ajoutée) - ce que pourrait obtenir un encouragement à la syndicalisation, par exemple agir sur le premier partage). [...]

[...] La baisse de la part des salaires bruts bruts dans la valeur ajoutée entre 1981 et 1995 est de 7,7 points. La part de l'excédent brut d'exploitation (EBE) augmente entre 1981 et 2000 de 5 points. -Comparaison dans l'espace : alors que le taux de marge américain est resté stable, le taux français a considérablement augmenté. Sur les vingt dernières années, toujours, le partage de la valeur ajoutée a donc varié au profit du capital, si bien que le taux de marge français, autrefois inférieur à son équivalent américain, le dépasse désormais. [...]

[...] La part de la VA allouée aux salaires français n'a cessé de diminuer depuis le début des années 80 et pose la question les déterminants du partage La part de la VA allouée aux salaires n'a pas cessé de diminuer depuis le début des années 80 -Comparaison dans le temps : depuis plus de vingt ans, la part allouée aux salaires ne cesse de diminuer : Entre 1981 et 2000, pour le champ des sociétés, la part des salaires bruts s'est fortement réduite, passant de à 4,6 points). Ce mouvement a été amplifié par la baisse des cotisations sociales de 1 point de valeur ajoutée. [...]