La religion sous la IIIe République, catholicisme, république laïque, politique anticléricale, union sacrée
« Le cléricalisme, voilà l'ennemi ». Gambetta résume dans cette phrase l'anticléricalisme qui anime un grand nombre de Républicains et faisant même l'identité de certains courants politiques. Ainsi, si l'on ne peut pas qualifier la République de 1870 de laïque il s'agit en revanche de l'une des ambitions républicaines. La République est un régime qui se caractérise avant tout par la séparation des pouvoirs, souple comme rigide, qu'elle consacre. A partir des années 1870 elle s'installe progressivement. A côté d'elle, les Catholiques français.
[...] Le ralliement des catholiques à la République interrompu reprend pour la défense du pays. Tout comme les partis de gauche et de droite s'unissent dans l'union sacrée, les catholiques joignent leurs forces à celles du reste de la nation. Cette attitude a tout d'abord pour effet de contredire les discours anticléricaux selon lesquels : Qu'un catholique soit patriote c'est chose rare (Clemenceau). De même, des rumeurs sont lancées à propos des clercs se réjouissant de la débâcle française, pointant du doigt la manifestation d'une punition divine pour avoir mené une politique anticléricale. [...]
[...] Les relations entre Église et État s'apaisent. Cependant les années 1890 restent des années marquées par des périodes de turbulences. C. Le fait religieux sous la IIIe République : Entre apaisement et troubles En effet, du fait tout d'abord des attentats anarchistes (motivés par un manque de réformes sociales) la lutte anticléricale est délaissée. De 1891 à 1894, les attentats se succèdent. Parmi les plus remarquables : l'attentat des Fourmies, l'attentat de Ravachol, la bombe à la chambre des députés, l'assassinat du Président Carnot. [...]
[...] En effet, celui-ci souhaite contrer l'essor du courant socialiste. Émergeant dans les années 1880 le courant socialiste gagne des adhérents or son programme va à l'encontre de la doctrine chrétienne qui pour l'Eglise ne peut être le seul moyen d'atteindre un idéal de vie. L'autre motivation du Pape vient de sa crainte que l'État ne dénonce le Concordat dans lequel il est précisé que l'État doit financer l'Église française. À cette époque l'Église est très puissante comme le démontre notamment le ministère du Culte qui compte l'un des nombres les plus importants en terme de fonctionnaires. [...]
[...] Celle-ci passe par la dissolution de congrégations religieuses. Ces congrégations, n'étant ni prévu par les lois constitutionnelles de 1875 ni par le Concordat, sont considérées comme illégales.5000 religieux sont exilés suite à ces dissolutions. Dès 1886 Ferry se déclare favorable à l'institution de structures étatiques laïques. Cette même année marque la laïcisation de l'école. En effet, l'école est un point crucial du programme du gouvernement des opportunistes. L'école est le lieu où sont inculqués les valeurs d'un État dans ce cas précis les valeurs républicaines forgeant l'identité nationale. [...]
[...] En somme, la laïcisation progressive de la République a eu une incidence sur les catholiques. S'excluant eux-mêmes de la vie politique, ils l'intègrent finalement. Malgré les politiques religieuses auxquelles ils se sont opposés, les catholiques ont trouvé leur place dans la République. Les rapports entre catholiques et République s'apaisent avec le temps. [...]
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