Considéré comme celui « qui a le mieux exprimé les différentes composantes du libéralisme », Locke véhicule des principes de ce courant philosophique : opposition à l'absolutisme, défense de la liberté et des droits inaliénables, promotion de la tolérance et du pluralisme religieux (tout de même limité), encadrement de l'État au service de la société civile, et contrat social révocable.
[...] Dans Lettre sur la tolérance, il appelle à la neutralité entre les Églises et les États, et une politique de la tolérance notamment pour les croyances et les opinons. Pour y parvenir, il propose la réduction du pouvoir étatique et une séparation entre les pouvoirs religieux et politiques (sécularisation). Ayant une légitimité laïque issue du consentement, et ne devant rien à l'Église, le gouvernement établit alors des mécanismes institutionnels pour contrôler les excès. Son type de gouvernement proposé est scindé en trois : pouvoir législatif (préparation de cadres juridiques), exécutif (garant de l'exécution des lois), et fédératif (relations avec les autres États) 6. [...]
[...] Le pouvoir étatique ne doit pas empiéter sur ce que les hommes possèdent déjà, et se contenter de préserver les droits fondamentaux des hommes, sans s'introduire dans les relations économiques. Il n'exercera que des fonctions relatives à la vie civile 8. Une délégation de la souveraineté révocable Les individus passent une entente réciproque avec l'État, en abandonnant une partie de leur souveraineté : obéissance à la loi, en échange de la protection de leurs droits naturels. En cas de non-respect, les hommes peuvent opposer leur droit de résistance. La délégation de la souveraineté chez Locke est limitée, conditionnelle et révocable. [...]
[...] De quelle façon la pensée politique de Locke intègre-t-elle les principes du libéralisme politique ? Considéré comme celui qui a le mieux exprimé les différentes composantes du libéralisme Locke véhicule des principes de ce courant philosophique : opposition à l'absolutisme, défense de la liberté et des droits inaliénables, promotion de la tolérance et du pluralisme religieux (tout de même limité), encadrement de l'État au service de la société civile, et contrat social révocable. Contre l'absolutisme et pour la défense de droits inaliénables Spectateur des guerres religieuses et des inégalités, Locke cherche à élaborer le meilleur système politique pour assurer la protection des droits naturels (liberté, égalité, sécurité), notamment en réaction aux thèses absolutistes de Robert Filmer. [...]
[...] Prônant une société civile ayant prééminence sur le gouvernement, Locke privilégie la sphère privée, comme le résume Pierre Manent. Chacun est considéré comme un propriétaire dont l'État et la société doivent respecter la propriété ( ) Je suis légitime propriétaire de tout ce que je suis Philippe Raynaud et Stéphane Rials, Dictionnaire de philosophie politique, PUF, Paris p John LOCKE, De la propriété des choses, cité dans le Recueil du cours POL-1008 Département de science politique, Université Laval p Module 2 du cours POL-1008, Présentation animée, fiche PowerPoint Ibid., fiche PowerPoint John Locke, Le Monde politique (en ligne), http://www.lemondepolitique.fr/cours/philosophie_politique/declin/locke.html (Page consultée le 30 septembre 2011) 6 Module op. [...]
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