L'Autriche est une République fédérale dans laquelle le pouvoir exécutif se divise entre les neuf provinces et les organismes fédéraux à Vienne, la capitale. Le Parlement autrichien est composé de deux chambres : le Conseil national (Nationalrat), où siègent les 183 députés fédéraux, et le Conseil fédéral (Bundesrat), qui rassemble les 64 représentants des Länder. Les membres du Conseil national sont élus au suffrage universel par le biais d'élections législatives qui ont lieu tous les quatre ans. La vie politique autrichienne a longtemps été dominée par les deux grands partis majoritaires : le Parti populaire (ÖVP : Österreiche Volkpartei), formation du centre droit ; et le Parti social-démocrate (SPÖ : Sozialdemokratische Partei Österreinchs). Jusque dans les années soixante dix, ces deux partis regroupaient à eux seuls en moyenne 93% des suffrages, mais deux phénomènes sont venus modifier le paysage électoral dans les années quatre vingt : l'apparition de nouvelles formations, comme le parti écologiste DIE GRÜNE, et la renaissance de partis auparavant très minoritaires, comme le Parti libéral FPÖ, situé à l'extrême droite. C'est sur la renaissance de ces partis, et principalement sur celle des partis d'extrême droite que nous nous pencherons dans ce dossier. En effet, en quoi l'histoire politique de l'Autriche a-t-elle contribué à reconstruire l'extrême droite ? Quelles sont les idées défendues par l'extrême droite ? Nous analyserons également les résultats des élections législatives ayant eu lieu le 1er Octobre 2006.
[...] Il touche également les jeunes grâce à son image jeune et dynamique. Cependant, certaines personnes, notamment les adhérents des partis opposés, reprochent à l'idéologie du FPÖ de se résumer à celle de son leader charismatique comme le souligne Doran Rabinovici du SPÖ : Le FPÖ n'a en fait pas d'idéologie politique, mais l'idéologie est Jörg HAIDER Ainsi, selon ce dernier, beaucoup d'électeurs sont attirés plus par l'homme que par l'idéologie de celui-ci Les changements, les réponses apportées, le dynamisme et la modernité du FPÖ séduisent de plus en plus. [...]
[...] Selon les institutions autrichiennes, il faut atteindre des voix à l'échelle nationale pour trouver sa place au Parlement. Puis, c'est le président de la République en fonction, actuellement Heinz FISHER qui charge le parti arrivé majoritaire au Parlement à former un gouvernement. Le choix du 1er octobre 2006 pour les élections législatives relève de la volonté du président de la République qui optait pour une campagne courte, la moins onéreuse possible mais qui tenait davantage sur son souhait de voir formé le prochain gouvernement avant la fin de l'année 2006. [...]
[...] Cependant, ces partis d'extrême droite ont beaucoup évolués et constituent maintenant une extrême droite contemporaine qui se distingue nettement du fascisme des années antérieures. Ces partis se présentent, aujourd'hui comme partis politiques électoralistes et non plus comme des partis politiques armés De plus, ces partis d'extrême droite contemporains sont plus respectueux de la démocratie que leurs prédécesseurs. En effet, le FPÖ ne cherche plus une totale abolition de la démocratie mais il veut la transformer. La modernisation de l'extrême droite a eu un impact très important en Autriche. [...]
[...] C'est donc des mouvances de l'extrême droite autrichienne qu'a précipité la convocation d'un scrutin législatif en octobre 2006. D'un côté, nous trouvons Jörg HAIDER, chef de file incontesté aux slogans xénophobes et antisémites qui s'est momentanément mis en retrait du débat national dans le but de se concentrer sur l'acquisition d'un mandat dans son fief de Carinthie, région du sud-ouest de l'Autriche. Ceci étant, bien que sa campagne soit caractérisée par peu de débats et de confrontations politiques, l'extrême droite autrichienne a montré une agressivité sans précédent d'après les dires de la presse nationale. [...]
[...] Comment alors peut-on expliquer qu'une nouvelle extrême droite ait pu réapparaître dès l'après-guerre ? En effet, malgré l'interdiction, dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, du NSDAP (le parti nazi, qui avait compté presque 700.000 membres en Autriche), comme le stipule la Loi Constitutionnelle de la nouvelle République autrichienne (constitution antifasciste), des groupes fascistes ne tardèrent pas à réapparaître. Les importants efforts de dénazification dès lors mis en place par les Alliés furent vains, car trop de personnes avaient soutenu le parti nazi. [...]
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