Exposé sur Saddam Hussein. Cet homme a indéniablement marqué le dernier demi-siècle de son empreinte. Sa personnalité, très complexe, qui conjuguait une conduite brutale du pouvoir et une vision moderne de l'Etat, a nourri la controverse durant plus de deux décennies. Le récit de sa vie, et notamment de son enfance, permet se mieux saisir sa trajectoire politique.
[...] Soit à dessein commercial, soit à dessein politique. Pendant presque vingt- cinq, il a pu régner en autocrate sans que les gouvernements occidentaux ne cillent, exception faîte du conflit au Koweït. Sa maîtrise de la société civile irakienne est l'une des explications principales à sa longévité politique. Sa chute a des conséquences que l'on mesure déjà en Irak. Et l'onde de choc, qui se propage peu à peu aux pays voisins, désireux de défendre leurs intérêts, ne laisse pas présager une résolution prochaine du conflit. [...]
[...] La révolution islamique (février 1980) chez le voisin chiite iranien est une occasion pour Bagdad de remettre en question les frontières reconnues par l'accord de 1975. La tension monte très rapidement. En septembre, Saddam Hussein lance ses troupes à l'assaut de l'Iran. Dans son esprit, le conflit se conclura par une victoire irakienne rapide. Malgré le soutien des monarchies pétrolières du Golfe ainsi que de l'aide militaire des Soviétiques comme des Occidentaux, la guerre se prolonge jusqu'en juillet 1988, quand les deux pays acceptent le cessez-le-feu de l'ONU. Les pertes humaines comme financières sont considérables. [...]
[...] Ce renforcement considérable, conjugué aux récents faits d'armes du parti chiite Hezbollah au Liban et à la montée en puissance de l'Iran, a insufflé un nouvel élan au chiisme. Un nouveau pouvoir tricéphale chiite Iran-Irak-Liban apparaît. Aujourd'hui, le chiisme symbolise la résistance face à l'ennemi américain, acte dont se montrent incapables les régimes sunnites saoudien et égyptien. Les musulmans sont séduits. Ainsi, un courant de conversions (tashayy) de certains sunnites émerge. Ce mouvement reste marginal mais il convainc de plus en plus de fidèles. [...]
[...] Emprisonné, Saddam Hussein parvient à s'évader en 1966. A sa sortie de prison, il noue une relation privilégiée avec le numéro un du Baas, le maréchal Ahmad Hassan Al- Bakr. Il devient son dauphin lors du retour du parti à la tête du pays. Il est le coordonnateur de l'élimination physique des opposants et des dirigeants historiques. En 1972, la nationalisation de l'Iraq Petroleum Company prend de court les compagnies pétrolières occidentales et permet à l'Irak de peser sur la scène internationale. [...]
[...] Il joue un rôle majeur dans l'éducation de Saddam Hussein. En effet, il l'inscrit à l'école et lui enseigne l'histoire de la Mésopotamie et de l'Irak ainsi que le maniement des armes. Au terme de ses études secondaires, le jeune Saddam, à peine 14 ans, rejoint une cellule clandestine du parti Baas, le parti de la Renaissance arabe, qui mélange panarabisme et socialisme mâtiné de laïcité. Cette ligne doctrinale constituera le creuset de l'idéologie du futur raïs. Celui-ci devient rapidement l'homme de main du mouvement. [...]
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