Exposé sur les jeunes et la politique, à partir de l'ouvrage « L'expérience politique des jeunes » de Anne Muxel : l'expérience tirée dans les repères préexistants notamment la famille (I), l'expérience proprement dite, plus individuelle, celle qui émane du contexte politique et du quotidien des individus (II).
[...] Dans un sondage réalisé auprès des jeunes admettent que leur père (et 63% que leur mère) a participé à la formation de leur opinion politique dans leur jeunesse. Cette influence est d'autant plus forte que le père est diplômé et qu'il a acquis une bonne situation professionnelle. - Cependant, il faut nuancer cette tendance. D'une part, les jeunes chômeurs et les jeunes peu ou pas qualifiés et salariés semblent beaucoup moins concernés par l'influence familiale. D'autre part, cette influence s'estompe assez rapidement dans la mesure où beaucoup de jeunes admettent que l'influence a été forte surtout au moment de l'adolescence. [...]
[...] C'est ce qu'a tenté de réaliser Anne Muxel dans son ouvrage L'expérience politique des jeunes. Son analyse est très pertinente, basée sur des constatations et des chiffres récents, des comparaisons judicieuses avec la jeunesse des années quarante dernières années, faite objectivement et sans a priori politique. Elle a choisi de structurer son ouvrage de la façon suivante : tout d'abord, elle présente quatre portraits de jeunes gens réalisés en deux fois à plusieurs années d'intervalle et qui présentent l'évolution de la pensée politique de ces individus qui approchent tous la trentaine d'années. [...]
[...] La filiation politique. - L'appartenance politique de son entourage familial à telle ou telle force politique peut conditionner l'appartenance politique du jeune mais cela n'a rien d'évident surtout quand par exemple les parents ont des opinions différentes. Il ne faut pas considérer la pensée politique comme quelque chose de génétique. On chiffre à peu près à 1/5e le nombre de jeunes qui votent exactement comme leurs parents - et encore, voter ne signifie pas avoir forcément les mêmes opinions politiques. [...]
[...] - On assiste aussi, depuis plusieurs années à des divisions internes au sein des partis politiques qui leur sont très dommageables puisque aujourd'hui, il n'existe presque plus de parti communiste et le parti socialiste est plus que divisé. Cela plonge les électeurs dans l'interrogation et les jeunes définissent moins facilement l'idéologie véritable de ces partis et peuvent difficilement s'y reconnaître complètement. Les conséquences de ce brouillage. - Le jeune peuvent moins facilement s'identifier à une idéologie, à un parti politique. Il faut qu'il s'intéresse de près à la politique pour s'identifier véritablement à un groupe. - Du coup, les jeunes votent moins qu'auparavant et plus tard. [...]
[...] En conclusion, nous avons vu que l'expérience des jeunes était constituée de tous les repères qu'il pouvait rencontrer dans son adolescence, notamment l'influence de son entourage familial. Puis, qu'il acquiert sa propre expérience dans sa vie quotidienne à travers la conjoncture politique qui l'entoure. Toutefois, même si l'analyse d'Anne Muxel est très pertinente, c'est un sujet complexe qu'elle a voulu traiter. Par conséquent, ses constatations peuvent sembler évidentes (surtout pour un jeune lecteur). Cela dit, son analyse apporte un regard neuf sur la jeunesse trop souvent cataloguée par les individus et les hommes politiques qui n'ont compris que trop tard l'importance de l'électorat jeune . [...]
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