Au sein des sociétés anciennes, le pouvoir politique n'existe que pour un très petit nombre d'individus. A l'intérieur de cette élite restreinte, il existe des groupes rivalisant pour le pouvoir. Mais ces groupes différaient des partis politiques modernes car ils ne représentaient qu'eux-mêmes, ne traduisaient pas les aspirations d'une catégorie sociale, d'un courant d'opinion.
Or les partis politiques ne sont plus censés rechercher le pouvoir pour le pouvoir, ils doivent représenter les diverses tendances de l'opinion publique. Avec le triomphe des idées démocratiques, seules les formations enracinées dans le soutien populaire possèdent une légitimité.
Il ne s'agit pas d'observer empiriquement la structure sociale des adhérents pour en tirer des conclusions mécaniques quant à son aptitude à « représenter » tel ou tel segment de la société. Il convient d'analyser dans quelle mesure un lien plausible peut être revendiqué entre les aspirations sociale et politique de la population et les ambitions affichées par le parti considéré.
Comment les organisations politiques reflètent-elles la réalité des fractures sociales ?
[...] En France, c'est le clivage droite-gauche qui tient ce rôle. L'histoire et les contraintes du jeu institutionnel poussent à cette simplification de l'éventail des forces politiques. Origine du clivage gauche / droite *Termes d'origine parlementaire dus à la disposition des élus dans les premières assemblées nationales . Partisans du véto étaient à droite de l'assemblée, cette disposition rendant plus facile le décompte des voix entre assis et levés. L'extrême gauche et l'extrême droite étaient le point de réunion des députés les plus ardents. [...]
[...] III En réalité les partis ne défendent jamais les intérêts d'une seule strate et intègrent souvent plusieurs clivages sociaux Existence de 4 types de clivages principaux . Stein Rokkan citoyens, élections, partis. Approches de l'Etude comparative du Processus de Développement : pour lui, les partis politiques contemporains sont nés à la suite d'une série de fractures qui constituent le tissu de l'histoire des pays européens depuis le 19è siècle, qu'il présente avec Lipset. -question de l'Etat Certaines forces sociales s'identifient à la poussée centralisatrice qui caractérise le développement du pouv politique dés le 19è s→antagonisme du local et du national . [...]
[...] *Tiers Monde : partis issus de luttes d'indépendance →vocation directe à s'ériger en parti-nation. Ex : FLN algérien (années 60)→s'ouvre à toutes les couches sociales→antagonismes d'intérêts→forte diversité d'attentes→pluralisme interne informel. *Mouvance corporatistes (nazis et fascistes) : voulait abolir en son sein la division de la société en classes antagonistes, se prétendant l'expression de l'unité de la Nation, de l'Etat, du Volk. II Mais si la distinction partisane gauche-droite est bien née de clivages sociaux, elle demeure trop réductrice Dans beaucoup de pays, ce sont des partis politiques qui servent de marqueurs idéologiques dans l'univers des perceptions et représentations des citoyens. [...]
[...] Ppal enjeu : contrôle du système scolaire et universitaire (lieux de transmission des valeurs). *partis cléricaux : des forces religieuses s'élèvent contre la sté sans Dieu (croyants + défenseurs de l'ordre moral) →partis démocrates-chrétiens -issue de la révolution industrielle *Centre : monde urbain : A chaq étape du processus, certaines catégories sociales bénéficiaires s'identifient au développement éco. Seiler souligne cependant qu'il n'existe pas de véritable partis urbains *Périphérie : partis agrariens, monde rural : exclus, oubliés, moins productifs, victimes de la croissance dans un monde de production économiq caractérisé / la prédominance de l'exploitation familiale →formation de partis de classes (partis ouvriers en Europe Centrale ou Scandinavie). [...]
[...] Affaiblissement des clivages : -idéologiques. C'est un contenu ni monolithique ni immuable (frontières floues). La persistance de ces clivages se fonderait sur sa capacité à évoluer avec le temps→rapports brouillés aujourd'hui -De plus, on note la présence d'un centre non négligeable →Aujourd'hui la coupure passe entre une droite et une gauche modérée plutôt qu'extrême. -beaucoup de citoyens refusent de se classer sur cette échelle connotée. Sofres 96 : 55% des Français souhaiteraient que les notions de droite et de gauche soient dépassées -diffusion de l'idée selon laquelle ce clivage ne serait plus pertinent (effets de l'apparition des phénomènes d'alternance + cohabitation) -Il ne résume pas tous les clivages politiques en France (divergences sur certains enjeux de sociétés→ex : nationalisation, parité, laïcité et loi sur le voile -sociaux *Une forte bipolarité sociale sous-tendait dans les décennies d'après guerre cette vieille opposition et n'a plus cours. [...]
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