On va donc à travers ce travail chercher à comprendre les deux guerres en Iraq et rapprocher l'analyse des faits aux paradigmes qui prévalent sur ce sujet. On va en premier lieu étudier la première guerre du Golfe et souligner la prédominance du modèle libéral dans ce conflit. On montrera ensuite que le réalisme s'est largement imposé lors de la deuxième guerre en Iraq et on tachera pour conclure de rapprocher les approches et de tisser les liens qui fondent la logique et la cohérence des gouvernances ...
[...] C'est en cela que la guerre du Golfe s'inscrit principalement dans une logique libérale. Le paradigme libéral, aussi appelé idéalisme, repose en effet sur la volonté de médiation internationale en vue de construire un équilibre de paix. L'idéalisme a été l'approche dominante à la fin de la première guerre mondiale et, pour éviter le renouveau d'une guerre, soutient la nécessité d'organisations supranationales capables de résoudre les conflits. Pour les libéraux, l'homme est bon et capable de s'unir et de coopérer sur des questions majeures. [...]
[...] Mieux, l'ancien adversaire l'URSS- en vient à participer conjointement à l'opération de police initiée par les Américains. L'ONU a également joué un rôle vital dans la résolution du conflit. Les résolutions sont allées crescendo en vue de faire respecter le droit international. Après avoir exigé le retrait immédiat et sans conditions des forces iraquiennes du Koweït, le conseil de sécurité a voté un embargo total contre l'Iraq puis est allé jusqu'à autoriser l'utilisation de les moyens nécessaires'' pour contraindre les forces iraquiennes à quitter l'émirat. [...]
[...] La puissance est définie comme la capacité d'imposer sa volonté aux autres (R. Aron) et l'objectif crucial d'un État est de poursuivre une politique de puissance apte à protéger ses intérets nationaux. La survie de l'État est le cœur de cette approche et la poursuite par l'État d'objectifs moraux, sociaux et économiques ne rentre pas dans le champ d'analyse, celui-ci étant borné à la sphère politique. La scène internationale est donc un lieu permanent de guerre de tous les États contre tous. [...]
[...] Les Etats-Unis sortent progressivement du cadre multilatéral qui prévalait et jouent désormais leurs cartes politiques de façon unilatérale. C'est ainsi que Washington est entré en guerre sans même l'accord du Conseil de Sécurité et s'est contenté d'une mince coalition pour mener ses actions. Afin de maximiser leur puissance, les Américains sont entrés en guerre perpétuelle Après l'Afghanistan, ils ont attaqué l'Iraq et cela ne fait que donner raison à l'approche ultra réaliste d'auteurs anglo-saxons tel R. Keohane qui plaide la maximisation par l'hégémonie. [...]
[...] On assiste de ce fait depuis ces vingt dernières années à la construction d'une synthèse de ces paradigmes. Cette théorie appelée constructivisme permet un jugement plus mesuré des faits et semble convenir à l'analyse de ces types de conflit. BIBLIOGRAPHIE I. RAMONET, De la guerre perpétuelle, Le Monde Diplomatique mars 2003 Hans MORGANTHAU, Politics among nations, Mc Graw-Hill,1993 N. MACHIAVEL, Le Prince, Pocket Departmentofintelligence.com, intelligence et affaires stratégiques Bob Woodward, chefs de guerre, Calmann-Lévy, cité par Ignacio Ramonet, de la guerre perpétuelle Ignacio Ramonet, de la guerre perpétuelle, le Monde Diplomatique mars 2003 N. [...]
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