Au sortir de l'épisode pétainiste de l'Etat Français et de l'occupation allemande, la France, dirigée par un Gouvernement provisoire souhaite une réorganisation rapide de ses institutions. Une Assemblée Constituante est élue, et après un premier échec, soumet un deuxième projet de Constitution, adopté par une minorité de faveur par le référendum du 16 juin 1946. Le régime politique de la IV° République est parlementaire, bicaméral avec une domination de l'Assemblée Nationale et moniste, le Gouvernement n'étant responsable que devant le Parlement. Le souvenir des épisodes de la domination sans partage de l'exécutif étant encore prégnant, les constituants ont eut une volonté d'équilibrer les pouvoirs par la rationalisation du parlementarisme, mais surtout de contrôler l'exécutif bicéphale, avec un Président de la République aux pouvoirs le plus souvent purement formels et un Président du Conseil très surveillé par l'Assemblée.
Mais alors, comment expliquer l'échec de cette IV° République, malgré l'existence de ces mécanismes de stabilisation ?
La trop faible rationalisation du régime créant de l'instabilité, ainsi que l'incapacité du système politique à combler ces lacunes, mêlée à un contexte intérieur et international très défavorable, vont conduire à la chute de cette République mal-aimée.
[...] Ils vont systématiquement voter contre l'investiture ou pour la censure des gouvernements successifs. Mais, sentant la menace grandir sur leur gauche et sur leur droite, les gouvernements de la Troisième Force vont mettre au point une loi électorale dite des apparentements, pour stopper la progression en siège de ces deux partis, qualifiés d'extrémistes. Les Présidents du Conseil René Pleven, puis Henry Queuille vont faire voter cette loi le 9 mai 1951 ; elle a pour principal objectif de sous représenter les partis considérés comme extrémistes ou d'opposition au régime et de sur représenter les partis composant la Troisième Force. [...]
[...] Suite à l'ultime crise de sa courte histoire, sa chute se fera dans un climat de lassitude et d'indifférence généralisé. Ce régime a certes réussi dans certains domaines, mais il a été victime d'un échec global, imputable aussi bien aux défauts des institutions, qu'à l'irresponsabilité d'une classe politique coupée de la Nation. Bibliographie - Gacon, Jean, 1944-1958, Quatrième République, Paris : Messidor- Ed. Sociales - Sylvaine Guinle-Lorinet, A travers les écrits des responsables politiques de la Quatrième et Cinquième République Cahier d'histoire immédiate : p. 67-88. [...]
[...] Un contexte extérieur et intérieur très défavorable A. La guerre froide, élément de déstabilisation intérieur 1. L'opposition atlantistes/communistes. L'agitation qui règne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale entre les Américains et leurs soutiens d'un côté et les Soviétiques et leurs alliés communistes de l'autre déchire déjà la France. Il fallait choisir son camp. La France choisit d'emblée la voix de l'atlantisme en 1945, toute reconnaissante qu'elle était aux Américains de l'avoir libérée. Le signe le plus visible de cette entente fut l'acceptation du Plan Marshall par le gouvernement Ramadier en 1947. [...]
[...] Comment expliquer l'échec de la République ? Introduction Au sortir de l'épisode pétainiste de l'Etat Français et de l'occupation allemande, la France, dirigée par un Gouvernement provisoire souhaite une réorganisation rapide de ses institutions. Une Assemblée Constituante est élue, et après un premier échec, soumet un deuxième projet de Constitution, adopté par une minorité de faveur par le référendum du 16 juin 1946. Le régime politique de la République est parlementaire, bicaméral avec une domination de l'Assemblée Nationale et moniste, le Gouvernement n'étant responsable que devant le Parlement. [...]
[...] Le résultat de ce mode de scrutin fut bien entendu de multiplier les partis politiques et de morceler la composition de l'Assemblée Nationale. Par exemple, aux élections législatives de novembre 1946 qui font suite à l'adoption de la Constitution, l'Assemblée semble déjà morcelée entre plusieurs grands partis : trois grands partis dominent = les communistes, qui tiennent le haut du pavé avec 183 sièges, viennent ensuite le Mouvement Républicain Populaire (MRP) avec 167 sièges et la SFIO (Société Française de l'Internationale Ouvrière) avec 105 sièges. [...]
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