Nombreux sont les exemples d'opinions peu politiquement correctes au sein de notre société ou qui suscitent le débat sur la conduite à tenir à leur égard. Suis-je intolérant en affirmant qu'il faudrait les bâillonner ? Existe-t-il finalement des opinions qu'une démocratie ne saurait tolérer ? Mais qu'est-ce finalement que tolérer ?
On peut définir ce verbe comme le fait d'accepter un comportement, une opinion ou tout simplement une différence (de couleur, de milieu social, de religion, ou de pratiques sexuelles) que l'on n'accepterait pas spontanément. La démocratie ne devrait-elle dès lors pas laisser toutes les opinions s'exprimer, et ceci, en vertu de la sacro-sainte liberté d'expression ? Force est de constater que non, comme l'exemple des lois mémorielles en France en atteste. Il convient donc de se demander pourquoi finalement la tolérance seule ne suffit pas à garantir une société harmonieuse ?
[...] Conclusion A l'issue de cette démonstration, force est donc de constater que la tolérance est un bien grand mot, un sentiment louable, mais qui se mue parfois en une arme redoutable. Oui, il est des opinions que la démocratie ne saurait tolérer et c'est d'ailleurs pour se protéger que le législateur doit agir, afin d'empêcher la démocratie de s'autodétruire. Pour finir, nous pourrions nous adonner au pessimisme, mais ce serait trop simple de l'être, il est donc préférable de vous délivrer un message d'espoir de Vladimir Jankelevitch La tolérance est un moment provisoire. Elle permet à ceux qui ne s'aiment pas de se supporter mutuellement, en attendant de pouvoir s'aimer. [...]
[...] Ainsi tout le monde serait donc libre d'avoir sa propre opinion et de la diffuser, à compter que cela n'empiète sur la sphère privée de ses congénères. Si les déclarations existent, la réalité peut être toute autre. Comment faire pour être tolérant quand on croit en quelque chose? Et bien, il faut lire Locke et utiliser sa raison. Antérieurement à ces déclarations que je viens de citer, Locke dans sa Lettre sur la Tolérance nous permet d'y voir plus clair. Il parvient à expliquer le problème politique en partant du problème de tolérance religieuse. [...]
[...] nous allons donc jour peut être, vivre dans une société faite d'amour et d'eau fraiche. Nous voilà rassurés. Bibliographie - LOCKE (John), Lettre sur la tolérance. - KYMLICKA (Will), La citoyenneté multiculturelle, La découverte, Paris - KELSEN (Hans), La démocratie, sa nature sa valeur, Economica, Paris - HORTON (John), Liberalism, Multiculturalism and Toleration, MacMillan Press, 1993. [...]
[...] Il y aurait pour lui une religion naturelle et donc raisonnable car tout un chacun pourrait en saisir les concepts par la seule observation de la nature et par le constat qu'il doit bien y avoir un concepteur de toute cette nature. Ainsi, si on s'en tient à cela, Locke a trouvé le plus petit dénominateur commun entre les différentes Eglises et parvient à éliminer leurs causes de conflit. On utilise donc ici sa raison pour faire naitre la tolérance. [...]
[...] Force est de constater que non, comme l'exemple des lois mémorielles en France en atteste. Il convient donc de se demander pourquoi finalement la tolérance seule ne suffit pas à garantir une société harmonieuse . Ainsi il est nécessaire de se rendre compte que la tolérance est une nécessité en société, de même qu'elle fait finalement partie de l'essence même de la démocratie. Il nous faudra néanmoins constater que tolérer ne doit sous aucun prétexte amener à accepter béatement toutes les opinions, justifiant par ailleurs l'action du législateur. [...]
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