En 1945, avec la chute du régime mussolinien, caractérisé par un exécutif omnipotent, la naissance de la République italienne a instauré un ordre constitutionnel garantissant la suprématie des partis sur l'exécutif. Ce système a abouti à une certaine entente des partis qui se partageaient les bénéfices au profit de leur clientèle propre. Après plus de quarante ans de grande stabilité d'un système partisan italien bipolarisé autour de la Démocratie chrétienne (DC) et du Parti Communiste italien (PCI), l'Italie a connu une ère de bouleversements à partir du début des années 1990, qui ont modifié le paysage politique du pays.
Ainsi, on se demandera quelle a été l'évolution du système partisan italien, en partie induite par les réformes électorales et les institutions.
La naissance de la République italienne et l'adoption d'une nouvelle Constitution permettent à l'Italie de se doter d'un nouveau paysage politique, mais celui-ci se trouvera profondément bouleversé à la suite de l'effondrement de l'idéologie communiste.
[...] Les 277 sièges restants sont répartis selon la méthode du quotient électoral et la méthode d'Hondt (qui permet d'exécuter en une même opération l'attribution des sièges avec le quotient électoral et la méthode de la plus forte moyenne pour ceux qui restent). Cette méthode n'atténue pas les effets du système proportionnel. De plus, le seuil de représentation est très bas des suffrages nationaux pour un parti politique non affilié à une coalition pour un parti politique affilié à une coalition pour une coalition). C'est donc un mode de scrutin qui renforce l'instabilité politique. Conclusion Possédant un statut constitutionnel, les partis ont fortement influencé l'appareil politique et administratif, dont les structures prévues étaient assez faibles. [...]
[...] Le scrutin proportionnel a favorisé le multipartisme, bien qu'il ait longtemps été tempéré par une forte bipolarisation. Le système de partis italien a fait de ce pays un régime d'assemblée, marqué par l'instabilité ministérielle (50 gouvernements se sont tenus de 1945 à 1991) due à des accords partisans fluctuants. Le mode de scrutin de 2005 est revenu à la proportionnelle, empêchant le dégagement d'une majorité claire. Romano Prodi a dit souhaiter une réforme électorale pour rendre le pays gouvernable, mais il n'est pas resté assez longtemps au pouvoir pour mener cette réforme à bout. [...]
[...] Les évolutions du système partisan italien : quel rôle ont joué le mode de scrutin et les institutions dans cette évolution ? Introduction En 1945, avec la chute du régime mussolinien, caractérisé par un exécutif omnipotent, la naissance de la République italienne a instauré un ordre constitutionnel garantissant la suprématie des partis sur l'exécutif. Ce système a abouti à une certaine entente des partis qui se partageaient les bénéfices au profit de leur clientèle propre. Après plus de quarante ans de grande stabilité d'un système partisan italien bipolarisé autour de la Démocratie chrétienne et du Parti Communiste italien l'Italie a connu une ère de bouleversements à partir du début des années 1990, qui ont modifié le paysage politique du pays. [...]
[...] Mais en supprimant l'opposition au Parlement, la contestation sociale a été privée de moyen d'expression légal (entretenant le terrorisme rouge et les coalitions trop hétérogènes font naître des dissensions paralysantes pour la prise de décision. En mars 1953, la DC et ses alliés centristes votent alors une loi de réforme électorale pour une plus grande stabilité politique et contrer la montée de l'extrême droite et de la gauche : la liste ou les listes apparentées recevant au moins 50% des voix recevaient 65% des sièges de la Chambre des députés (ce qui donnerait une assise plus confortable à la coalition gagnante). [...]
[...] Le poids des réformes institutionnelles et électorales Après les évènements de 1989 et l'augmentation des menaces de sécession du nord en 1989-90, les dirigeants italiens décident d'opérer de profondes réformes pour renforcer l'autogouvernance des régions. C'est cela qui va favoriser l'éclosion de nouveaux partis régionalistes comme la Ligue du Nord, aux revendications autonomistes et de tendance extrême droite. Pour les élections législatives, le référendum de 1993 institue un scrutin mixte à dominante majoritaire des sièges sont attribués au scrutin uninominal à un tour à la Chambre des députés et au Sénat) pour mettre fin à l'instabilité gouvernementale présente dès le début de la République (à cause d'un multipartisme excessif) et permettre enfin l'alternance. [...]
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