Un constat : ce régime de la cinquième République est un régime en crise depuis plusieurs années. Pourquoi ? Quelques signes révélateurs de la crise sont visibles : En avril 2002, un auteur a écrit un article intitulé « Un système politique épuisé » , dont l'argumentation est assez convaincante.
Deux auteurs ont publié en 1998 un livre important, DONEGANI et M. SADOUN, « La cinquième République : naissance et mort » .
La sixième République est un thème actuel.
Il y a un certain désintérêt des français pour les grandes élections nationales, le taux d'abstention est en constante augmentation depuis 20 ans.
Il existe un brouillage des points de repère idéologique : la cohabitation des majorités a favorisé un brouillage dans la distinction droite/gauche.
La souveraineté juridique de l'Etat français est de plus en plus mise à mal par la construction européenne.
Il y a eu de nombreuses révisions de la Constitution de 1958 avec une fréquence qui a augmenté.
En fait, si on parle de cinquième République au singulier, on devrait plutôt en parler au pluriel parce qu'il existe plusieurs cinquième République, et ce parce que la cinquième République est un régime susceptible de prendre des configurations variables : la monarchie républicaine de DE GAULLE, et le mandat actuel du président de la République, qui bénéficie d'une majorité, ne pratique pas le pouvoir présidentielle comme le fondateur du régime. Les cas de figure sont nombreux sous la cinquième République.
[...] Pour l'élection présidentielle de 1974 on constate une impréparation des candidatures. Un autre trait caractéristique est la situation des partis qui est exactement l'inverse de la situation partisane de 1969 : une droite divisée et une gauche unifiée. La candidature de J.CHABAN-DELMAS, c'est une candidature gaulliste, éclatée (bourgeoisie jusqu'aux ouvriers) et celle de Giscard d'Estaing est une autre droite plus conservatrice. Giscard d'Estaing avait en 1962 fondé un parti : les républicains indépendants. F.MITTERAND incarne l'union de la gauche et fera le meilleur score au premier tour. [...]
[...] Ce fut une cohabitation longue, très souple et qui surtout va donner lieu à quelques réformes fondamentales et décisives pour l'évolution de la vie politique de la cinquième République. La réforme de 2000 avec l'adoption du quinquennat (qui en 1973 avait été souhaitée par G. POMPIDOU), affaire étrange car celui qui à forcé le chef d'état à mettre à l'agenda politique cette question c'était VGE. J. CHIRAC a dus suivre alors qu'il était contre, ce qu'il avait encore dit un an avant. [...]
[...] L'installation d'un chef au sommet de l'Etat républicain : le président de la République. Dans la pensée du général DE GAULLE ce chef assoit son autorité sur une légitimité fonctionnelle d'abord, pas sur la légitimité populaire (idée qui viendra après). L'idée c'est que le chef de l'Etat doit disposer d'une légitimité fonctionnelle, c'est-à-dire qu'il existe ce que G. BURDEAU appelait le pouvoir d'Etat Seul le chef de l'Etat détient le pouvoir d'Etat, concept qu'il introduit au début de la cinquième République. [...]
[...] Ces élections ouvrent la troisième cohabitation qui va durer cinq ans. c : LA COHABITATION DE 1997 A 2002. C'est une cohabitation inverse des précédentes avec un président de droite et une nouvelle majorité de gauche, et en plus elle va durer cinq ans et non deux. Le président en exercice a trouvé sa légitimité politique mise en cause : après deux ans il perd toute majorité. Sa position de président cohabitant s'est trouvée, objectivement parlant, amoindrie par rapport à la position de F. [...]
[...] C'est le style présidentiel qui fait l'unité de cette période. Ils vont exercer tous les deux le pouvoir présidentiel de la même manière, à la manière d'un monarque républicain Nous sommes alors en pleine période de présidentialisme majoritaire (conjonction de deux phénomènes : la présence d'un pouvoir présidentiel fort dans le cadre d'un régime semi-présidentiel et la concordance des deux majorités présidentielle et parlementaire). C'est l'Elysée qui gouverne et qui règne LE QUINQUENNAT DE G. POMPIDOU 1969-1974. C'est une période relativement courte mais importante, période où l'on note un regain d'intérêt des milieux économique dirigeant pour la politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture