Politique, État-providence, histoire contemporaine, loi de solidarité sociale de 1905, allocations familiales, législation sociale, Pierre Rosenvallon, construction européenne, décentralisation administrative
Dans les sociétés modernes, le pouvoir s'institutionnalise dans des structures étatiques. On peut dire que l'État désigne un système de domination caractérisé par la formation d'institutions autonomes de la société, dotées de moyens d'exercice de la souveraineté sur un territoire et sa population. Nous pouvons surtout utiliser la définition de l'économiste et sociologue allemand Max Weber, qui est : "entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime".
Certes l'État connait plusieurs formes, selon les pays par exemple, mais ici nous nous intéresserons principalement à l'État-providence, à l'État social.
En effet, on peut observer une mutation de chaque forme d'État présent dans la société, et donc une mutation de l'État social.
[...] De ce fait, on trouve énormément de plaintes sur l'État, la population parle d'impuissance publique. D'après Weinberg, la première grande mutation concerne le retrait de l'État de la sphère économique, et ce depuis les années 80. Si l'État a été privé de ses prérogatives économiques c'est dû à la mondialisation du commerce et des marchés boursiers. Bien évidemment, l'État a toujours un rôle économique, mais il n'est plus le pilote de celle-ci. La seconde grande mutation concerne les mécanismes de la décision publique. [...]
[...] Puis s'ajoute une crise de citoyenneté, c'est-à-dire que, principalement, les chômeurs, les exclus et les personnes précarisées s'éloignent des structures partisanes. En effet, l'État-providence aurait dû au cours des Trente Glorieuses faire disparaître la pauvreté étant donné qu'il en avait les moyens financiers ; et depuis la crise de nouvelles formes de pauvreté sont apparues et l'État-providence est désormais incapable de les faire disparaître. Comme le dit Pierre Rosanvallon dans La crise de l'Etat-providence, les mécanismes d'expression de la solidarité mécanique sont de plus en plus disjoints des formes de sociabilité intermédiaires ce qui veut dire que dans l'État-providence, les services sociaux sont de plus en plus élevés. [...]
[...] La question qui se pose est quelle est l'évolution de l'État-providence durant le XXème siècle et le XXIème siècle ? Ainsi, il convient de commencer ce développement en parlant des crises subit par l'État social, mais de poursuivre en disant que l'État français même s'il paraît immobile subit diverses mutations invisibles, enfin on peut terminer en disant que les évolutions sociales récentes ont permis une redéfinition des missions de l'État-providence. Les crises de l'État-providence Après la Seconde Guerre mondiale, grâce au keynésianisme, le maintien et le développement du bien-être dans la nation est acquis. [...]
[...] On peut donc observer toute cette multitude de mutations, et ce ne sont pas les seules, il y en a eu bien d'autres. III) Un renouveau de l'État-providence Après toutes ces crises, au XXIème siècle on essaye de trouver ce qui permettrait de redéfinir les missions de l'État-providence. Dans un texte de Bruno Palier on parle de passer d'un État-providence essentiellement infirmier, à un État-providence investisseur en effet on ne veut plus seulement réparer des situations difficiles, on veut une stratégie collective d'investissement social. [...]
[...] L'État-providence ne veut plus essayer de rafistoler si je-puis dire, le système, il veut de nouveaux principes. Désormais la question qui se pose est Quels sont les investissements nécessaires aujourd'hui pour éviter d'avoir à indemniser demain ? L'État veut trouver des principes qui permettront aux générations futures de ne pas connaître les problèmes actuels. L'État veut principalement préparer les femmes et les enfants, pour qu'ils puissent pour les uns travailler, pour les autres acquérir des compétences pour les activités qui leur permettront de ne pas connaître la pauvreté. [...]
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