L'analyse des comportements politiques est née au milieu du XXème siècle aux Etats-Unis. Comprendre les comportements politiques est depuis longtemps un objet de convoitise pour les sociétés. En France, chaque élection, chaque mouvement ou rassemblement politique donne lieu à des explications et analyses pour comprendre comment des actions et raisonnements individuels donnent lieu à une volonté générale. Depuis plusieurs années, la démocratie représentative semble être en crise en France. Les élections présidentielles de 2002 et la surprise générale provoquée par les résultats semblent en être le plus frappant exemple.
[...] Cette volatilité de plus en plus notable aux différentes élections renforce le sentiment de surprise désormais présent à chaque échéance électorale. Conclusion : Les comportements politiques des Français se sont transformés, ces transformations sont les résultats de changements majeurs qu'a connus la société. Les mutations ont majoritairement concerné les formes de l'engagement et les manières de s'investir. Néanmoins, il faut nuancer l'importance de ces transformations, les facteurs classiques social, économique, culturel, restent prépondérants. De même, en matière politique, les Français restent très attachés au gaullisme par exemple, témoin qu'ils ne sont pas prêts à toutes les transformations. [...]
[...] Ainsi, le développement des Nouveaux Mouvements Sociaux (NMS) est le résultat de l'apparition de revendications plus identitaires et moins matérielles, destiné à faire changer la vision sociale communément partagée, dont le mouvement pour les droits civiques des Noirs Américains dans les années 60 est le parfait exemple. L'apparition des NMS a également transformé la manière dont les citoyens se mobilisent. Jacques Ion parle d'engagement révocable et distancié pour désigner le nouveau militantisme. L'engagement est plus ponctuel et se veut plus concret. Le militant s'engage ici et maintenant pour un résultat immédiat. [...]
[...] Cette thèse est reprise en 1969 par les Français Guy Michelet et M. Simon qui publie Classes laborieuses, religion et vie politique. Pour eux, les comportements politiques sont intimement liés à la classe d'appartenance. Ces différentes études mettent en exergue le poids déterminant des facteurs socio-économiques. Mais l'évolution de la société donne lieu à des remises en cause. Les Américains Clarck et Lipset montrent dans leur ouvrage Are social dying ? que la notion de classe dans l'explication des comportements politiques doit être nuancée. [...]
[...] Les comportements politiques des Français se sont-ils transformés au cours des trente ou quarante dernières années ? Introduction : L'analyse des comportements politiques est née au milieu du XXème siècle aux Etats-Unis. Comprendre les comportements politiques est depuis longtemps un objet de convoitise pour les sociétés. En France, chaque élection, chaque mouvement ou rassemblement politique donne lieu à des explications et analyses pour comprendre comment des actions et raisonnements individuels donnent lieu à une volonté générale. Depuis plusieurs années, la démocratie représentative semble être en crise en France. [...]
[...] La notion même d'engagement est ambiguë, c'est ce que montre Olsen dans son paradoxe. Les citoyens dans une optique de maximisation des avantages et de minimisation des coûts n'ont pas intérêt à s'engager. Il est en effet irrationnel de s'engager, c'est à dire de dépenser du temps et de l'énergie pour une cause, alors qu'on peut bénéficier des avantages sans avoir rien fait. Pourtant, on l'a vu, l'engagement associatif connaît une recrudescence. Cela s'explique par le fait que s'engager c'est s'intégrer socialement dans un groupe, c'est également la satisfaction personnelle du résultat obtenu. [...]
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