Deux enjeux majeurs de coopération occupent actuellement le contexte international : la sécurité et l'énergie. Sur ce dernier domaine, la Russie et l'Union Européenne sont parties prenantes et ont décidé de s'associer en raison des avantages mutuels qu'ils peuvent retirer d'un accord. Les deux entités politiques sont effet largement interdépendantes : la Russie est le premier producteur mondial de gaz et le deuxième producteur de pétrole (derrière l'Arabie Saoudite) et selon les estimations, elle détiendrait entre 7,5 et 15% des réserves mondiales de pétrole, et de 27 à 40% de celles de gaz. La Russie apparaît donc comme un fournisseur indispensable pour une Europe dont les ressources sont beaucoup moindres et qui souhaite sortir de sa dépendance par rapport à l'OPEP (L'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole). En même temps l'UE se révèle être un partenaire indispensable pour financer le secteur énergétique russe.
[...] Et la crise russo- ukrainienne du début de l'année a renforcé leur méfiance à l'égard de leur ancien allié. ANNEXES Source : Courrier International, 793, 12-18 janvier 2006 Les grandes lignes du partenariat énergétique : (Refonte des "monopoles naturels" et ouverture du marché énergétique russe à une concurrence accrue. (Amélioration de l'environnement économique, garantie d'un pouvoir judiciaire indépendant et efficace. (Amélioration du climat d'investissements (ratification par la Russie de la Charte de l'énergie, possibilté de la mise en oeuvre d'une procédure rapide de résolution des litiges entre Russie et UE; adoption ou reconnaissance des règles de comptabilité internationales). [...]
[...] La Russie a donc besoin de l'Europe pour faciliter son propre accès aux marchés européens et internationaux (l'UE est responsable de plus de la moitié des chiffres d'affaires de la Russie). L'accord doit développer les relations énergétiques en trouvant des solutions communes à cette interdépendance sur le principe du "gagnant- gagnant" et sur la base de l'intégration des marchés de l'énergie : interconnexion des réseaux électriques, infrastructures gazières . L'avancée de la coopération est très liée aux négociations plus générales sur les "quatre espaces" (économique, juridique, de sécurité et de recherche) pour lesquels les progrès sont lents c'est pourquoi les avancées de ce dialogue sont restés jusqu'à maintenant limitées. [...]
[...] Les relations énergétiques entre l'Europe et la Russie Introduction. Deux enjeux majeurs de coopération occupent actuellement le contexte international : la sécurité et l'énergie. Sur ce dernier domaine, la Russie et l'Union Européenne sont parties prenantes et ont décidé de s'associer en raison des avantages mutuels qu'ils peuvent retirer d'un accord. Les deux entités politiques sont effet largement interdépendantes : la Russie est le premier producteur mondial de gaz et le deuxième producteur de pétrole (derrière l'Arabie Saoudite) et selon les estimations, elle détiendrait entre 7,5 et 15% des réserves mondiales de pétrole, et 27 à 40% de celles de gaz. [...]
[...] Aujourd'hui certains à la commission européenne en appellent à une stratégie européenne de l'énergie, mais les Etats ont du mal à déléguer à la Commission dirigée par M. Barroso leur politique étrangère en matière énergétique, un domaine où chacun est jaloux de sa souveraineté. Lors du conseil qu'ont tenu les ministres de l'énergie, mardi 14 mars 2006 à Bruxelles, toutes les délégations ont certes plaidé pour améliorer le dialogue avec Moscou, mais aucun Etat, à l'exception de l'Estonie, n'a réclamé la négociation d'un traité en bonne et due forme entre l'UE et la Russie, alors que la Commission caresse cette idée. [...]
[...] L'Ukraine se retrouve donc pieds et poings liés face au géant énergétique russe. Cette crise diplomatique est devenue politique puisqu'elle a eu des répercussions sur les élections législatives qui se sont tenues en Ukraine récemment. L'accord sur les livraisons de gaz, conclu avec la Russie le 9 janvier, a effectivement été le principal point d'achoppement entre Ioulia Timochenko et le président Viktor Iouchtchenko, dont les vues sur la question sont totalement opposées. Alors que l'équipe du président considère l'accord comme un moindre mal, la dame de fer ukrainienne a indiqué, tout au long de sa campagne que l'accord gazier place l'Ukraine en position de fragilité et de dépendance à l'égard de Moscou, puisque le tarif pourra être augmenté dès juin 2006 et que Gazprom gagne, au passage, la mainmise sur les principaux dépôts de gaz en Ukraine. [...]
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