Valérie Niquet exprime, à travers cet article, son point de vue sur les relations actuelles entre l'Union Européenne et l'Asie. La sinisante démarre sa réflexion en constatant la progression remarquable de la politique asiatique de l'UE depuis les années 1990. En effet, une prise de conscience semble s'être effectuée par l'Europe quant aux enjeux que représente l'Asie, tant sur l'aspect économique (plus de 20% des exportations européennes sont désormais en direction de l'Asie) que sur l'aspect de la sécurité internationale (aspect restant toutefois dominé par les Etats-Unis).
[...] Cependant, de fortes dissensions entre les chefs d'État ont été remarquées lors du sommet de l'ASEAN à Séoul en novembre 2000 : alors que l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont annoncé leur volonté de reconnaître la Corée du Nord, en pensant que cette reconnaissance allait contribuer à un mouvement de libéralisation, la France et l'Irlande ne l'ont pas fait. L'UE a donc effectué cette reconnaissance en ordre dispersé et sans extraire de concession, et a perdu par le même biais la carte de la reconnaissance diplomatique. Enfin, le livre blanc évoqué n'existe pas, mais est simplement une déclaration chinoise de quelques pages déclarée en 2005, qui posait des conditions contraignantes sur Taiwan et le Tibet. Bibliographie indicative Ramsès : Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies par Thierry de Montbrial et IFRI, 2006. [...]
[...] Le seul point noir du tissu relationnel géopolitique tissé en Asie se situe dans la péninsule coréenne. En effet, la reconnaissance de la République populaire démocratique de Corée en 2001 ainsi que l'aide humanitaire en direction de Pyongyang ont exclu l'UE du dialogue à six organisé dans le cadre de la résolution du problème nord-coréen. Valérie Niquet proclame donc un bilan mitigé de ce rapprochement entre l'Asie et UE. En effet, selon elle, malgré le fait que le rôle de l'UE soit de mieux en mieux perçu dans la région, en partie grâce à son affirmation dans les domaines de la sécurité et du militaire, son action est encore bien trop orientée comme si elle était dans le cadre d'une grille d'analyse européenne. [...]
[...] Cette évolution significative des relations entre l'UE et l'Asie s'est faite par une analyse plus précise du continent asiatique et des différentes forces qui y sont présentes. Ainsi, l'Europe a été dans l'obligation de prendre en compte les nombreuses spécificités de l'Asie, et notamment de la très grande diversité des régimes qui sont en place. Ceci l'a obligée à adopter un discours très général en direction de l'ensemble de la sphère asiatique, insistant sur sa volonté de paix et de stabilité dans la région. [...]
[...] L'Europe et l'Asie de Valérie Niquet dans Ramsès 2007 Valérie Niquet est directrice du centre Asie de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Ramsès est un rapport annuel de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Son objectif est de donner une approche complète et précise de l'actualité internationale de l'année passée en combinant des analyses et des présentations sur toutes les grandes questions internationales. Valérie Niquet exprime, à travers cet article, son point de vue sur les relations actuelles entre l'Union européenne et l'Asie. [...]
[...] Ainsi, l'UE a entrepris depuis quelques années une politique d'ouverture face à des pays développés tels que l'Inde ou la Corée du Sud avec des degrés de réussite différents. Ainsi le Japon est un nouveau partenaire significatif pour l'Europe. Malgré la part encore très dominante des aspects économiques de cette relation, un aspect politico-stratégique s'est développé, notamment grâce à l'affirmation de valeurs communes allant au- delà de la paix et la sécurité. L'Inde est l'autre grand partenaire émergent des relations entre l'UE et l'Asie. [...]
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