L'UA (Union africaine), successeur de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine), est une organisation gouvernementale. Elle regroupe l'ensemble des Etats indépendants d'Afrique. Comme l'idée d'unité européenne, dont les origines remontent au XVIIème siècle, l'idée d'unité africaine a eu ses précurseurs bien avant que Kwame Nkrumah ne publie en 1963 son fameux, Africa must unite, qu'elle ne trouve l'expression juridique dans la charte d'Addis-Abeba et ne se concrétise notamment sous la forme d'une organisation régionale. L'idéologie panafricaine est à la base de sa création. C'est à l'origine, l'expression d'une prise de conscience d'un mouvement anti-raciste déclenchée par les intellectuels noirs d'Amérique, dont W.E Dubois. L'idée recevra ses premières applications concrètes en Europe notamment avec le congrès de Londres de 1900, qui prône la lutte contre l'appropriation des terres africaines par les Européens. Ce mouvement panafricain connaîtra par la suite, plusieurs interprétations et significations de la part des Africains eux-mêmes. Deux grandes conceptions de l'Unité africaine vont alors se dégager et s'opposer fondamentalement: le courant des modérés et celui des progressistes. Toute l'évolution des relations inter-africaines sera marquée par l'influence de ces deux courants opposés, l'un dominant l'autre selon les circonstances. C'est ainsi qu'une première conférence eu lieu en 1958 à Accra, favorable à l'unité continentale. Mais, les réunions africaines ultérieures mettront d'avantage l'accent sur les regroupements régionaux, que sur une coopération entre Etats indépendants. La réunion de Brazzaville de 1960 adopte la charte de coopération économique en écartant toute idée d'organisme internationale. Puis, c'est la création de l'union africaine et malgache: c'est la conférence des modérés. En réaction, le Ghana, la Guinée et le Mali se rapprochent du monde arabe. Un rapprochement va cependant se faire en 1963 à cause de l'impact de l'idée de l'union africaine. L'action de ces différents promoteurs, l'indépendance algérienne ainsi que de nombreux autres Etats africains et la volonté africaine d'échapper aux influences extérieures amènent à la tenue de la conférence d'Addis-Abeba en mai 1963. Les deux conceptions vont de nouveau s'affronter et la tendance modérée va l'emporter. On assiste à la naissance de l'OUA.
[...] Entre autres attributions, la Commission représente l'Union et défend ses intérêts, élabore les projets de positions communes de l'Union ainsi qu'études et plans stratégiques, assure l'élaboration, la promotion, la coordination et l'harmonisation des programmes et des politiques de l'Union avec ceux des CER, veille à l'intégration des femmes dans tous les programmes et activités de l'Union. Chaque Commissaire est en charge d'un portefeuille. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) Par sa décision AHG/dec.160 (XXXVII), au Sommet de Lusaka, tenu en juillet 2001, fut décidé de créer, au sein de l'Union africaine, le Conseil de paix et de sécurité. Le Protocole sur la création du CPS est en cours de ratification. [...]
[...] La nouvelle organisation continentale est fondée sur le principe de coopération, dans le respect absolu des souverainetés étatiques. Mais, il s'agit d'une véritable diplomatie de l'équilibre : face aux systèmes inter-américain et socialiste dominés par la présence d'une superpuissance, le Concert africain se caractérise par son égalitarisme authentique. Aucun état africains même, comme le remarque Boutros Boutros-Ghali, le Nigeria 91 fois plus grand fois plus peuplé fois plus riche que la Gambie, la Guinée équatoriale ou le Botswana n'a les moyens diplomatiques, économiques ou militaires de s'ériger en chef de file du continent. [...]
[...] Malgré cette bonne volonté, l'OUA est cantonnée à l'observation. II- L'Union Africaine Création et les objectifs Le 9 septembre 1999, les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) adoptent, la Déclaration de Syrte. La vision de l'UA L'UA est l'institution fondamentale et la principale organisation du continent dans le domaine de la promotion de l'intégration socio-économique accélérée du continent en vue du renforcement de l'Unité et de la solidarité entre les pays et les peuples africains. [...]
[...] L'article 2 de la Charte, souligne l'importance de la lutte contre le colonialisme dans toutes ses formes et dévouement sans réserve à la cause d'émancipation des autres pays africains non encore indépendants. Au niveau international, l'OUA veut renforcer l'unité africaine, pour résorber les séquelles du colonialisme. L'Afrique doit s'unir pour constituer une force capable de lutter valablement contre sa domination par les autres. Au niveau inter- africain, l'OUA favorise l'adoption des principes fondamentaux, que tout Etat doit accepter. L'article 3 de la Charte déclare au nom de ces principes l'égalité souveraine de tous les Etats. [...]
[...] Comment pouvait-on devenir un membre de l'OUA ? Être un Etat : l'OUA est une organisation interétatique continentale, donc, elle n'est ouverte qu'aux Etats. Toute autre forme d'autorité ne peut qu'obtenir un statut d'observateur Être un Etat africain : OUA exclue tout Etat colonisateur, de plus il faut que le pays accepte à la fois la Charte d'Addis-Abeba et l'idéologie générale de l'OUA donc, le principe du droit des peuples à disposer d'eux- mêmes, l'élimination du colonialisme et de la discrimination raciale Être un Etat indépendant et souverain : aucun Etat non autonome, ni fédéral ne peut accéder à l'OUA ; aucune Organisation africaine régionale ou technique ne peut pas y être admise non plus Faire acte de candidature : la candidature doit être présentée auprès du Secrétaire général administratif de l'OUA, qui la transmettra par la suite aux autres Etats membres La candidature sera acceptée par la majorité des membres, le Secrétaire général n'ayant aucun pouvoir d'appréciation ni de sélection. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture