Étude sur la diplomatie. L'arrivée de nouveaux acteurs sur la scène internationale remet nécessairement en question les pratiques diplomatiques traditionnelles. Ainsi, aussi ancienne soit-elle, la fonction de diplomate a-t-elle encore sa place dans cette nouvelle donne ?
[...] L'émergence de réseaux et de diplomatie parallèles va dans le même sens. Les alternatives à la diplomatie traditionnelle On le voit bien, la diplomatie traditionnelle a perdu son exclusivité. Suite à l'apparition de nouveaux acteurs dans les relations internationales de nouvelles formes de diplomaties voient le jour, qui posent la question de la pérennité du métier de diplomate. Premièrement on assiste à la multiplication d' experts venus d'autres administrations, du monde universitaire, voire du secteur privé qui interviennent dans l'activité diplomatique On peut donc parler de perte du monopole de la conduite des relations extérieures de la France des diplomates au profit des ministères techniques, qui progressivement développent leurs propres services internationaux et conduisent leur politique étrangère. [...]
[...] Dès les premières décennies du XVIe siècle, le roi de France accrédite et entretient à l'étranger, d'une façon continue, des agents diplomatiques. Cette représentation auprès des puissances est l'un des symboles de l'État moderne. Entretenir des agents prêts à négocier ne pouvait qu'affaiblir la tentation des États de recourir aux armes sans raison impérieuse. Tout progrès de l'esprit juridique étant assimilé à un recul de la force brutale. Progressivement, cet accroissement et cette généralisation des diplomates, va donner naissance à un corps particulier. [...]
[...] Ainsi la triple fonction qui était dévolue au diplomate, ne lui est désormais plus forcément propre. En effet, la pertinence de la fonction d'information du diplomate se trouve aujourd'hui remise en cause car la multiplication des rencontres au sommet favorise les contacts directs entre les décideurs A cela s'ajoute la performance des nouveaux moyens de transport et de communication qui permettent de diffuser une information très facilement, de manière directe et complète, notamment par l'intermédiaire des médias ; volant ainsi en quelque sorte la vedette aux ambassadeurs. [...]
[...] Ainsi, Mme Louise Diamond inventa alors l'expression de multi-track diplomacy (diplomatie multiple) qui décrit neuf éléments du système utilisé pour instaurer la paix à l'échelle internationale. Ce système comprend des spécialistes gouvernementaux et non gouvernementaux du règlement des conflits, mais il fait aussi appel à sept autres éléments : le monde des affaires, les particuliers, les milieux de la recherche et de l'enseignement, les adeptes de l'activisme, les milieux religieux, les associations philanthropique et les médias. Plusieurs bons exemples de projets de ce genre ont été mis en oeuvre par les Israéliens et par les Palestiniens. [...]
[...] Yasser Arafat, ont signé en 1993, dans les jardins de la Maison-Blanche. De son côté, M. Herbert Kelman, de l'université Harvard, organise depuis 1971 une série d'ateliers avec des Israéliens et des Palestiniens. S'il est indéniable qu'existent aujourd'hui de nouvelles formes de représentation et de négociation qui prennent le pas de la diplomatie traditionnelle, elles ne l'enterrent pas pour autant. Ainsi, pour Samuel Cohen, le diplomate est le seul capable d'avoir une vision transversale des enjeux internationaux et d'aider à clarifier les risques et à mieux calculer les enjeux Si donc le rapport de forces entre Etats et acteurs non étatiques s'est incontestablement modifié ces dernières années, il n'entraîne pas un renversement du monde. [...]
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