S'interroger sur ce que signifie être communiste en 1947 comme en 2002 requiert de s'intéresser, d'une part, à l'état du parti communiste en 1947 comme en 2002, en considérant à la fois le nombre de membres du parti, sa place sur la scène politique française et son discours électoral et d'autre part à analyser plus en profondeur l'identité des adhérents en 1947 et en 2002
[...] On pourrait donc instaurer le communisme à une vaste échelle. De plus, le PCF n'est pas un parti en marge de la société : au contraire, il est né dans un contexte de mouvements sociaux et son histoire toute entière se confond avec les grandes mobilisations du salariat français. C'est pour cette raison que, aujourd'hui encore, il dispose d'importantes réserves sociales. Loin d'être au seuil de la mort, le PCF pourrait, dans le contexte actuel, se renforcer considérablement. Certains communistes pensent que la politique sociale du gouvernement Raffarin lui ouvre d'immenses opportunités, pourvu qu'il se dote d'un programme qui lui permette de les saisir. [...]
[...] C'était le premier pas sur la voie de la dislocation Le PCF redevient pour longtemps, après sa révocation, un parti d'opposition. La période de la guerre froide voit le parti communiste s'enfermer dans son ghetto. Des procès politiques se déroulent à Paris comme à Moscou. Comme on le verra dans les paragraphes suivants, le PCF va avoir du mal à retrouver une place de premier rang au sein de la vie politique française et le cycle des allées et venues au pouvoir va reprendre. [...]
[...] Le PC, qui n'est pas habitué à se faire doubler sur sa gauche, réclame l'abandon du blocage des salaires. Les socialistes crient alors à la rupture du contrat passé entre les partis. Ramadier décide, puisque le gouvernement est divisé, de poser la question de confiance. Les ministres communistes ne la votent pas. C'est la rupture ouverte de la solidarité gouvernementale. Ce n'était pas le premier dissentiment entre les communistes et leurs partenaires : en mars, un autre désaccord avait porté sur la politique indochinoise. [...]
[...] Sa politique refuserait de remettre en cause le capitalisme en tant que système. Le parti communiste n'envisage pas l'avenir et la conservation des acquis passés sans l'expropriation capitaliste. C'est donc véritablement un parti révolutionnaire, du moins si l'on se réfère à ses origines. Bilan sur l'évolution du PC : alors qu'il existait un prestige à être membre du PC, force est de constater que celui-ci s'est évaporé peu à peu, jusqu'à obtenir les résultats calamiteux que l'on sait aux législatives et présidentielles de 2002. [...]
[...] Ce taux global s'est encore amélioré mais en contrepartie, depuis 1998, ce mouvement semble s'être ralenti, voire arrêté. En dernier lieu, la proportion d'actifs et d'inactifs a elle aussi considérablement changé : en 1979, le PC pouvait être clairement situé comme un parti jeune, ouvrier, et surtout un parti d'actifs : à plus de ses adhérents avaient effectivement un emploi, contre 50% de la population française en page d'avoir une activité professionnelle. Cependant, aujourd'hui la part d'inactifs tient davantage aux retraités qu'aux sympathisants chômeurs. [...]
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