On va s'interroger sur le rapport à l'étranger au sein de la Cité puis au sein de la Nation moderne. Nous verrons en quoi ce le rapport à l'étranger est un rapport spéculaire riche d'enjeux identitaires. Entre les conceptions universalistes qui visent à effacer le concept d'étranger et les visées totalitaires qui veulent l'élimination de l'étranger du corps social, y a-t-il une synthèse possible et dans ce cas, quelle serait-elle ? C'est ce qu'on va tenter de définir ici...
[...] a. Les démocraties occidentales et l'étranger L'étranger et le national, les deux termes doivent donc coexister. Mais l'époque contemporaine est loin d'avoir résolu le problème de l'étranger et dépassé les solutions antiques, la grecque, la romaine et l'hébraïque. Si tous les Etats de droit se réclament de la conception biblique qui met en avant la dimension de l'humanité universelle, celle-ci ne nous offre encore aucun moyen de réaliser cette universalité et de construire le monde dans lequel l'étranger ne sera plus un étranger. [...]
[...] Un racisme dont le thème dominant n'est pas l'hérédité biologique, mais l'irréductibilité des différences culturelles ; un racisme qui ne postule pas la supériorité de certains groupes ou peuples par rapport à d'autres, mais seulement la nocivité de l'effacement des frontières, l'incompatibilité des genres de vie et des traditions. Il faudrait maintenir les distances culturelles, ségréger les collectivités (la meilleure barrière étant encore la frontière nationale). Conclusion Il faut donc avant tout songer à accueillir l'étranger et pas seulement à l'assimiler à tout prix. On ne peut envisager l'assimilation comme une suppression des différences, comme une fusion de l'étranger-immigré dans la société d'accueil. [...]
[...] Problématique On va s'interroger sur le rapport à l'étranger au sein de la Cité puis au sein de la Nation moderne. Nous verrons en quoi ce le rapport à l'étranger est un rapport spéculaire riche d'enjeux identitaires. Entre les conceptions universalistes qui visent à effacer le concept d'étranger et les visées totalitaires qui veulent l'élimination de l'étranger du corps social, y a-t-il une synthèse possible et dans ce cas, quelle serait-elle ? C'est ce qu'on va tenter de définir ici. [...]
[...] Mais le concept de nation poussé à son comble conduit à l'élimination totale de l'étranger. De fait, la démocratie peut sembler la meilleure synthèse entre le nationalisme totalitaire et l'universalisme idéalisé (III). I. L'étranger ou le rapport à l'altérité dans la tradition occidentale. (Peng) a. La tradition grecque Pour les Grecs, l'espace qui se constitue progressivement est l'espace de la Cité et l'appartenance de tous les citoyens à la vie commune de la politeia. La Cité nécessite néanmoins la limite, la frontière entre citoyens et non-citoyens. [...]
[...] Les métèques sont maintenus dans un état de dominés. Sauf décision exceptionnelle, ils n'accèdent jamais à la propriété foncière ni à la propriété immobilière. Ils ne peuvent pas participer à la vie politique de la Cité. Ils ont accès à la justice et peuvent intenter un procès. Mais leur vie semble avoir moins de prix que celle du citoyen : le meurtrier du métèque est condamné à l'exil, celui du citoyen, à mort ; si le métèque est accusé dans un procès, il peut être soumis à la torture position sociale inférieure à celle du citoyen b. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture