construction européenne, États-Unis d'Amérique, ambition européenne, congrès international de la paix, ONU
Il s'agit de l'introduction, du plan détaillé et de la conclusion de la dissertation, le sujet étant "Les États-Unis ont-ils été déterminants dans les origines de la construction européenne ?".
Lors des élections européennes de 2019, les partis situés à l'extrême droite de l'échiquier ont réalisé de très bons scores (notamment en France où la liste soutenue par Marine Le Pen s'est imposée). Ces groupes politiques faisaient partie d'un regroupement : L'Europe des Nations et des libertés (devenu depuis Identité et Démocratie). Ce nom sous-entend une différence entre une Europe des Nations (où les nations, justement, conservent une gouvernance forte) et une Europe fédérale, un modèle orienté vers l'intégration des pays au sein d'un ensemble commun fort l'Europe, et gouverné par des institutions supra nationales (parlement européen, Commission européenne, BCE…). Entamée il y a 75 ans, la construction européenne reste un élément qui divise, un élément en mouvement, où les débats sur sa nature même sont encore nombreux.
[...] L'idée d'un rôle déterminant pourrait laisser penser que, sans leur concours, jamais la construction européenne n'aurait eu lieu. Or, cette construction est bien une idée portée par les Européens eux-mêmes et une réalisation menée par les Européens. S'il est difficile de prédire ce qu'aurait donné la construction européenne sans l'aide du plan Marshall par exemple, on peut raisonnablement penser que l'Europe n'aurait pas reproduit les erreurs de l'après-Première Guerre mondiale. Quant à l'argument qui consiste à dire que l'Europe a finalement été tellement influencée par les États-Unis (l'american way of life) que cela en devient une réalisation américaine, on peut lui opposer la réflexion suivante : combien de pays – en particulier depuis la chute de l'URSS – n'ont pas subi de plein fouet l'influence américaine ? [...]
[...] À l'échelle européenne, A.Cohen illustre ce décalage, lorsqu'il évoque le plan Schuman et la CECA, entre la volonté américaine (création d'une autorité internationale indépendante très technocratique) et la réalisation décidée par les Européens (contrôle d'un conseil de ministre sur l'autorité, rendant sa gouvernance plus politique). Cela illustre la volonté de trouver une « troisième voie » entre le communisme et le libéralisme américain, décrite par Paul Reuter. C. La construction européenne a pu être l'objet d'un développement autonome L'Europe est une construction qui est allée plus loin que toutes les autres du même type. Selon le schéma de B. [...]
[...] Si l'Europe n'est qu'un jouet américain, est-elle désirable ? Si elle n'est – comme le soutient le politicien Philippe De Villiers - qu'une création de la CIA, est-ce un projet pensé pour le bien des Européens ? D'un autre côté, l'Europe s'est imposée depuis sa création comme une des places fortes planétaires, capables de rivaliser - économique au moins – avec les plus grandes puissances actuelles (États-Unis, Chine, Japon). Les États-Unis auraient- ils été à l'origine de la création d'un espace politico-économique concurrent ? [...]
[...] Ce qui ressort globalement de notre discussion, c'est que l'Europe, la construction européenne, n'est pas née en un jour. Sa conception est le fruit d'une longue réflexion, qu'on peut remonter au moins jusqu'au XIXe siècle, et sa longue réalisation a mobilisé différents acteurs, de différentes natures : des politiciens (Adenauer, de Gaulle), des juristes (P.Reuter), des économistes (Perroux) et même, si on élargit la focale, des États entiers (États-Unis, France, Allemagne). Qu'en est-il du rôle particulier des États-Unis ? Le continent européen ne sort pas, en 1945, que de 6 ans de guerre. [...]
[...] L'Europe est alors un enjeu crucial pour les USA contre l'influence soviétique (Irwin Wall étudie l'exemple français). Une Union européenne est un moyen d'ancrer l'Europe dans le camp occidental (F.Denord et A.Schwartz). Les USA sont souvent pris comme exemple à suivre en matière de fédération, par Paul Reuter notamment (A.Cohen.) B. La construction européenne permise par des réalisations américaines Une impulsion politique : le plan Schuman crée une haute autorité qui ressemble institutionnellement aux autorités interétatiques de Roosevelt (A.Cohen) ; la création de l'OTAN permet d'ancrer les USA et les pays européens dans le même camp. [...]
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