L'Etat n'a pas toujours existé et reste au centre de nombreux débats. C'est une forme d'organisation politique et juridique d'une société ou d'un pays, délimité par un territoire, dans lequel il exerce son pouvoir et son autorité au biais de ses institutions et de ses lois. Le gouvernement est l'institution qui dirige l'Etat. L'Etat est une notion apparue à la Renaissance. Selon Hannah Arendt, le mot vient du latin « status rei publicae » qui signifie « forme de gouvernement ».
La problématique de l'Etat a toujours intéressé de nombreux ethnologues, sociologues et philosophes. C'est après Weber et sa théorie de la rationalisation de la domination, Durkheim et sa théorie de la division du travail qui aboutit à la formation de l'Etat ou encore Marx pour qui l'Etat est indispensable à la mise en place d'une société communiste, que Pierre Clastres se penche sur le thème de l'Etat. Il remet en cause la plupart des théories développées par ses prédécesseurs qui voyaient en l'apparition de l'Etat un caractère inéluctable.
[...] Alors que les études sociologiques existantes avaient décrit l'État comme l'aboutissement évident de toute société, Clastres réfute cette idée. Pour lui, les peuples primitifs, sans état, ne vivent pas dans une société dont l'évolution n'est pas terminée, mais ce sont bien des peuples qui refusent l'État même et les contraintes qui lui sont attribuées. Pour lui, L'absence de l'État dans les sociétés primitives ce n'est pas un manque, ce n'est pas parce qu'elles sont l'enfance de l'humanité et qu'elles sont incomplètes, ou qu'elles ne sont pas assez grandes qu'elles ne sont pas adultes, majeures, c'est bel et bien parce qu'elles refusent l'État au sens large, l'État défini comme dans sa figure minimale qui est la relation de pouvoir En un mot, les sociétés primitives ne doivent pas être considérées comme le passé des sociétés occidentales. [...]
[...] En somme, l'État suppose, par l'exemple de Geronimo, un rapport de domination qui doit être accepté par l'ensemble de la Société. Pour conclure, Clastres ne réfute pas l'organisation de l'État, mais il en donne simplement une vague définition. Conclusion Clastres, dans ses recherches ne règle pas le problème de la formation de l'État. Il ne donne pas de véritable définition de l'État, mais plutôt une définition de ce qu'est le non-État basé sur des relations d'égalité entre les membres d'une société. L'État serait donc au contraire source de rapport de force et de domination entre les membres qui le composent. [...]
[...] Il reconnait son existence, mais affirme qu'il n'est pas indispensable. En effet, c'est le cas dans les tribus amérindiennes qui ont choisi volontairement (et non pas parce qu'elles sont sous-développées de refuser l'autorité et la coercition et donc l'État. De nombreuses relations sociales sont des relations de pouvoir, mais tout pouvoir n'est pas forcément politique. Tout pouvoir politique n'est pas un État. Clastres réserve la notion d'État à un pouvoir politique institutionnalisé qui, selon la formule de Max Weber, revendique avec succès le monopole de la violence légitime. [...]
[...] Une définition Clastrienne de l'État ? Par son analyse sur les sociétés primitives, Clastres définit ce qu'est le Non-État Selon lui : Un seul bouleversement structurel, abyssal, peut transformer la société primitive : celui qui fait surgir en son sein, ou de l'extérieur, ce dont l'absence même définit cette société, l'autorité de la hiérarchie, la relation de pouvoir, l'assujettissement des Hommes, c'est-à-dire l'État. somme, Clastres ne réfute pas l'existence de l'État, mais la définition qu'il en donne est plus ou moins floue. [...]
[...] J.W Lapierre qui a tenté de compléter les travaux de Castres à travers une théorie selon laquelle s'organise de manière graduelle d'une organisation très faible à une organisation plus complexe. [...]
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