État, gestion de l'Etat, entreprise, modèle gestionnaire, François Fillon, gestion d'entreprise, mission de l'État
Le fonctionnement de l'État est complexe, protéiforme et opaque. Il est en cela peu intelligible pour les citoyens qui pourtant y sont intéressés au premier chef. Les individus se font de plus en plus contempteurs de l`État, un État- voleur qui prendrait toujours plus pour donner toujours moins. D´autres individus pensent que le surinvestissement comportemental de l´État dans le monde de l´entreprise phagocyte tous ses engagements dans le monde social. Ce problème ne se poserais pas si la société était d´une configuration politique fidèle à l`image de l'État gendarme, en effet ses fonctions seraient tellement limitées qu´il ne serait pas possible de le comparer a une entreprise : l'État Gendarme se concentre sur les domaines que le privé ne pourrait pas assurer.
[...] Nous pouvons également faire le rapprochement entre les clients des entreprises et les citoyens que l'État taxe. En effet, l'entreprise essaye de séduire les consommateurs pour qu'ils achètent ses biens ou services et lui permette de faire des bénéfices, et l'État, surtout lorsque le gouvernement est de droite, essaye de ne pas faire fuir les hauts revenus, qui constituent une opportunité pour l'État (au niveau de l'investissement et de l'épargne, par exemple). Nous pensons ici au bouclier fiscal, mais aussi a l´impot regressif que denonce l´economiste Piketty. [...]
[...] Dans ses objectifs L'État Providence intervient dans le domaine économique et dans la sphère sociale : il est producteur de service comme toute entreprise. Ainsi, l'État Providence a enormement de coûts qu'il doit s'evertuer a combler, comme une entreprise. C'est surement ici que se trouve le point central de la similitude entre l'État et l'entreprise. En effet, une entreprise est caractérisée par le fait qu'elle a des coûts et des bénéfices, et qu'elle doit équilibrer les deux sous peine d'être en faillite. [...]
[...] Le cumul des rôles change beaucoup de choses dans le fonctionnement entre l'Etat et une entreprise. L'entreprise peut dissocier sa gestion des différents stakeholders et faire des arbitrages entre les "faveurs" accordées à chacun. Mais comme chaque citoyen cumule de une à trois casquettes, c'est beaucoup plus compliqué pour l'État. C'est comme si une entreprise était détenue en partie par ses salariés et qu'en même temps les salaries-clients pouvaient influer directement sur la gouvernance de l'entreprise (puisqu'ils sont aussi actionnaires). [...]
[...] Il s'agit du tryptique actionnaires, clients, salariés. Chaque entreprise doit trouver un équilibre en gérant au mieux les intérêts de ce triangle magique. Les actionnaires de l'entreprise, reçoivent une information transparente et une valorisation de l'entreprise. Les clients doivent être traités au mieux pour rester fidèles et générer des revenus. Enfin, les salariés doivent être payés et traités de façon à assure rune productivite consequente. L'État a d´identiques stakeholders. Mais la composition du triangle diffère. Les actionnaire sont les citoyens. [...]
[...] L´État travaille pour les siens, pour ceux qu'il représente, comme n´importe quelle entreprise. Les siens, ce sont les citoyens, puisqu'il est le représentant du peuple. Il doit donc en toute logique chercher à augmenter le profit du peuple. Donc l´Etat a contrario d´une enterprise ne vise pas aux benefices, mais dans l´ideal au “plus grand bonheur du plus grand nombre”. Si l´État peut rationnellement aspirer à être rentable, l'État n'a pas pour prime mission de s'enrichir. Ce n'est en tout cas pas la conception véhiculée par l'État Providence. [...]
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