Science politique, Etat, mutation, Carré de Malberg, Weber, fiscalité à l'époque féodale, corollaire, hégémonie du pouvoir royal, administration
Il convient tout d'abord de rappeler que l'Etat est une forme de pouvoir politique et de cela découlent des questions relatives à son origine et à la façon dont ce dernier s'est constitué. Il est à noter qu'il existe une pluralité de types d'Etat. L'Etat est une formation d'institutions autonomes comme les administrations qui sont dotées de moyens d'exercice de la souveraineté sur un territoire et sur une population qui est la sienne.
[...] L'enjeu ici est de former des fonctionnaires locaux et nobles, ce qui va en conséquence méritocratiser et institutionnaliser ce système d'administration, les intendants étant des instruments de contrôle. Ce processus de dépatrimonialisation de l'administration et d'une centralisation des pouvoirs est un processus lent et progressif. III) Spécialisation de l'administration en lien avec le développement de l'État Il faut noter que jusqu'au XIIIe siècle, dans les monarchies européennes, l'administration est limitée quantitativement d'une part, et militairement d'autre part. Avec les croissances toujours plus importantes des royaumes, de plus en plus de charges sont alors nécessaires à leur administration et ceci se déroule à partir du XIVe siècle avec la multiplication des juges ou l'embauche de la bureaucratie par des règles de procédures qui en sont des exemples. [...]
[...] L'État est une formation d'institutions autonomes comme les administrations qui sont dotées de moyens d'exercice de la souveraineté sur un territoire et sur une population qui est la sienne. Selon Carré de Malberg, l'État est composé d'un territoire, d'une population et d'un gouvernement. Par ailleurs, Weber y ajoutera que l'État c'est aussi le monopole de la contrainte physique légitime. Certes il n'y a pas qu'un seul type d'Etat, et l'État en mutations, c'est l'histoire des différentes formes qui se sont mises en place au cours du temps. Globalement, l'État prend des formes diverses selon les pays. [...]
[...] En conséquence, les fonctionnaires du royaume sont en concurrence les uns avec les autres, car tous ne sont pas rattachés au roi. Ainsi, il existe un enjeu de lutte et de concurrence entre les groupes d'intérêts divergeant par des périmètres de prérogatives du pouvoir en place. Il y a alors développement d'une bureaucratie patrimoniale dont le ressort essentiel est le recrutement sur la capacité. Des formes de patrimonialisation des charges effectives, administratives et politiques sont contestées sous l'ancien régime d'où résultent la spécialisation et la démocratisation du travail politique, ainsi que les savoir-faire et les compétences. [...]
[...] L'État n'est pas forcément le produit ou le fruit d'un projet, mais il est issu d'une histoire. L'État montre aussi que le pouvoir est rationnel et qu'il y a des phénomènes d'illusions rétrospectives et des rapports entre le présent et le passé. Par ailleurs, il ne faut pas uniquement tenir compte de l'aspect événementiel et aux grands hommes, mais il faut aussi s'intéresser à la pluralité des mécanismes et processus ayant abouti à ce résultat. En sociologie, la genèse de l'État renvoie à des processus de monopolisation progressive du pouvoir par la monarchie française. [...]
[...] Les bourgeois des villes, d'une part, et les seigneurs féodaux d'autre part, font résistance commune et unanime au pouvoir royal et ils peuvent s'allier pour aboutir, finalement, à ce que le pouvoir royal soit isolé. Ce système se mettra d'ailleurs en place au fur et à mesure. Il peut être mis en lumière que les groupes sociaux sont en concurrence, mais parviennent à s'allier pour finalement montrer leur supériorité numérique face à un pouvoir royal qui semble être faible et pas en mesure de contourner, voire de détruire cette alliance pour asseoir son pouvoir. [...]
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