Etat, moderne, modeste, titre, ouvrage, Michel, Crozier, conforme, réalité, début, XXI, siècle
A l'heure où le Président de la République est qualifié d'omni-président, il est intéressant de se poser la question du rôle et du champ d'action de l'État en France. Certes, le chef de l'État n'est pas l'État à lui tout seul, et ce, quelles que soient les conditions politiques. En effet, l'État est une entité politique qui régit un territoire délimité et une population donnée et qui regroupe l'ensemble des pouvoirs publics. Mais le chef de l'État donne, à l'évidence, une image de l'État. Et la crise financière de 2008 a montré que l'État est un pilier majeur qui n'hésite pas à intervenir pour limiter la contagion à l'économie et à la société françaises quand les failles du système causent des dommages. Dès lors, la prétendue présence extrême de l'État dans nombre de domaines n'est-elle que stratégie de communication, et donc, illusion? L'État n'est-il sauveur qu'en cas de situation d'une extrême gravité? Car, nombreux sont ceux qui, comme le sociologue Michel Crozier, soutiennent la thèse « État moderne, État modeste »; la place de l'État serait d'ores et déjà limitée et vouée à se réduire encore davantage. Un véritable État moderne serait d'abord un État modeste qui se met au service d'un public qu'il respecte et comprend suffisamment pour devenir son soutien. Alors État moderne: État interventionniste à tout prix ou État fantôme?
[...] -Collaboration de plus en plus fréquente et constructive des ONG et de l'État B. Un État prolifique - Poids de l'État important et croissant dans l'économie: dépenses des administrations de Sécurité sociale très importantes alors que les dépenses régaliennes traditionnelles (diplomatie, défense, police, justice) représentent aujourd'hui moins d'un dixième des dépenses publiques contre plus de la moitié au début du XXe s → L'État n'est plus un « État Gendarme » qui se limite aux fonctions régaliennes mais un « État Providence » qui, en plus de la promotion de la croissance économique, assure donc la protection sociale et la redistribution des revenus. [...]
[...] Mais au-delà des contraintes extérieures, l'État connaît une crise dont il est le seul et unique auteur. En effet des mesures telles que les privatisations, les décentralisations ou la suppression de postes dans la fonction publique peuvent s'avérer nécessaires et bénéfiques mais elles fragilisent le lien social et l'inefficacité constatée de l'État dans nombre de domaines contribue à détériorer la confiance des citoyens en leur État. Quant aux ONG, elles pointent du doigt les insuffisances de l'État en intervenant, en quelque sorte, là où l'État est absent. [...]
[...] Pensent-ils alors réellement aux conséquences de leurs décisions sur le long terme (dette publique)? Michel Crozier ne reproche d'ailleurs pas tant à l'État d'intervenir peu que d'intervenir mal. L'action précède bien trop souvent la réflexion; l'État doit cerner le problème et sa complexité avant de prendre des mesures. A défaut, l'État intervient mais, loin de régler le problème, il doit renouveler son intervention, recentraliser, rétablir des contrôles: c'est le “management panique”. En somme, l'État doit se réformer s'il veut agir juste. [...]
[...] “État moderne, État modeste” Que dire de ce titre de l'ouvrage de Michel Crozier ? Est-il conforme à la réalité de l'Etat de ce début de XXI e siècle ? Introduction: A l'heure où le Président de la République est qualifié d'omni-président, il est intéressant de se poser la question du rôle et du champ d'action de l'État en France. Certes, le chef de l'État n'est pas l'État à lui tout seul, et ce, quelles que soient les conditions politiques. [...]
[...] Repli de certains citoyens sur des réflexes communautaires autour de religions, phénomènes culturels ou même racines régionales . B. La souveraineté de l'État menacée -La mondialisation implique le développement de firmes multinationales: Ces firmes agissent parfois hors des cadres étatiques, car plus riches que certains États (chiffre d'affaires qui dépasse le budget de beaucoup d'états) et engendrent ainsi leur propre droit + Système financier mondialisé, plus de contrôle des mouvements de capitaux par l'État, taux de change déterminé par les marchés et non par l'État → Changement de la relation entre souveraineté et économie. [...]
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