Knesset, Etat d'Israël, système politique israélien, Haïm Ramon, sionisme
En 2005, le député à la Knesset Haïm Ramon écrivait : « Un Premier Ministre investit actuellement entre 30 et 50 % de son temps uniquement pour survivre politiquement, nous devons travailler à changer ce système ». Il introduit ici les dysfonctionnements qui rongent le système politique israélien depuis sa création.
L'Etat d'Israël a été créé en 1949 à la suite de la seconde Guerre Mondiale par les pionniers sionistes. Une population juive est très rapidement venue peupler ce nouvel Etat, occupé auparavant par une population arabe palestinienne.
L'Etat présente donc aujourd'hui une très grande diversité de population, tant sur le plan religieux, ethnique que culturel. Au moment de sa création, l'Etat d'Israël n'a pas été doté d'une constitution formelle, mais les pouvoirs publics et les institutions ont été organisés par des lois fondamentales.
[...] Ce dispositif a été mis en place, durant les 3 échéances électorales entre 1996 et 2003, suite aux difficultés que présentait le système précédent et visait à permettre au premier ministre d'agir et de gouverner plus librement. Malheureusement, cette réforme fut un échec cuisant. En effet, au lieu de renforcer les grands partis, celle- ci a totalement dilapidé leur électorat, les transformant en partis moyens, rassemblant seulement une vingtaine de députés (pour 120 sièges). Ainsi, la nécessité de coalitions à la Knesset s'est encore accrue. [...]
[...] En effet, celui-ci est continuellement placé dans une posture compliquée, dans laquelle il a souvent du mal à se maintenir. C'est pourquoi il est intéressant de se demander d'où viennent les problèmes que rencontre aujourd'hui, et depuis un certain nombre d'années le système politique Israélien. Dans ce but, nous étudierons les facteurs de dysfonctionnements du régime parlementaire Israélien avant de nous intéresser aux différentes réformes qui ont été envisagées pour remédier à ces problèmes (II). Un premier ministre dans une posture difficile La proportionnelle intégrale à la Knesset La Knesset (Chambre unique du Parlement Israélien) est pourvue de députés grâce au système de la proportionnelle intégrale. [...]
[...] Tout d'abord, depuis la création d'Israël, aucun Premier Ministre israélien n'est allé au bout de son mandat, mais ceux-ci se sont encore écourtés durant la période où la réforme a été mise en place. Celle-ci a été depuis abandonnée. La position du premier ministre est donc particulièrement délicate, et aucun aménagement ne semble efficace pour améliorer sa position et lui donner plus de liberté de décision. Difficultés dans la représentation politique Cependant, malgré la position très difficile à assumer du Premier Ministre, c'est la Knesset qui traverse la crise la plus manifeste parmi les institutions politiques israéliennes. [...]
[...] du Seuil - C. KLEIN, Le système politique d'Israël, Presses universitaires de France 1983, coll. Thémis. Science politique - D. CHARBIT, Institutions et vie politique : instabilité sur fond de stabilité, Questions internationales novembre-décembre 2007. [...]
[...] En effet, le mode de scrutin à la proportionnelle intégrale rend chaque vote pour chaque parti, même très minoritaire, extrêmement important, et cela peut perdre l'électeur, ou déclencher chez lui une autocensure ne se sentant pas capable d'assumer les conséquences de son vote. Le système Israélien présente donc des difficultés apparentes. En effet, le premier ministre est dans une position très délicate, et ne peut absolument pas mener de politique libre pendant son mandat, ni former le gouvernement de son choix. [...]
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