La multiplication des rapports des Organisations Non Gouvernementales sur les atteintes à la démocratie comme ceux d'Amnesty International, créées originellement pour pointer du doigt les atteintes aux droits de l'homme, montre à quel point la démocratie est vue comme un élément précieux. Pour établir ces rapports, les ONG se basent sur des critères qualitatifs et quantitatifs qui définissent selon notre pensée occidentale, une démocratie.
En effet, le « label » démocratique accorde une légitimité à ceux qui s'en servent. On peut donc se demander s'il y a une homogénéité des démocraties à l'heure actuelle ; s'il existe des pseudo-démocraties. Toutes ces questions peuvent être résumées en une seule : quel est l'état de la démocratie dans le monde ? Cette question permet d'établir une typologie pour discerner les démocraties qui respectent un grand nombre de principes démocratiques, de celles qui se servent du label démocratique comme d'une façade.
[...] Ce sont surtout les conséquences de ces pratiques qui posent des problèmes. Les modes d'élections des gouvernants ou de nomination des hauts fonctionnaires posent le problème de la représentativité, car ils ne permettraient pas d'avoir des représentants fidèles à la diversité des citoyens. L'importance de la participation pour des échéances électorales telles que les élections françaises en 2007 et les élections américaines en 2008 restent des exceptions. De plus, la démocratie ne se résume pas uniquement à l'élection d'un représentant et les élections au niveau communal ou cantonal connaissant des records d'abstention. [...]
[...] Entendons par là l'égalité et la liberté (de circulation, d'expression, Puis viennent les droits et les devoirs, autant pour les gouvernés que pour les gouvernants. Enfin, un grand nombre de critères départagent les pays authentiquement démocratiques de ceux qui revendiquent le label démocratique sous couvert d'un régime dictatorial : l'organisation d'élections libres au suffrage universel et avec un multipartisme ou encore la possibilité de l'alternance. En effet, le label démocratique accorde une légitimité à ceux qui s'en servent. On peut donc se demander s'il y a une homogénéité des démocraties à l'heure actuelle. [...]
[...] Pour tous les autres, on devrait constater l'existence de modalités permettant l'égalité et la liberté, pourtant le rapport d'Amnesty International daté de 2007 prétend le contraire en soulignant pour certains pays des atteintes majeures à la démocratie : les tortures et violences sexuelles sur la population par des agents du gouvernement. On peut donc se demander pourquoi ces pays affirment être des démocraties. Par souci de légitimité surtout. Légitimité devant le peuple d'abord pour éviter des contestations trop importantes. À l'intérieur du pays, cela permet la rédaction d'une Constitution démocratique même si cela restera théorique. Légitimité au niveau international ensuite pour peser de façon plus conséquente dans les relations internationales et éviter les sanctions dues au non-respect des droits de l'homme. . [...]
[...] Face à la diversité des pratiques démocratiques dans le monde, on peut noter un point commun à tous les pays : ils se réclament de la démocratie, car cela leur permet d'acquérir une forme de légitimité. La démocratie serait un label qui pourrait garantir une vie politique riche et un gouvernement respectueux des citoyens. II - L'importance des pays utilisant le label démocratique L'affirmation d'un état démocratique La République démocratique du Congo La République démocratique populaire du Laos nombreux sont les pays à revendiquer jusque dans leur nom, leur attachement à la démocratie. Deux pays au monde ne prétendent pas à la démocratie : le Myanmar et l'Arabie Saoudite. [...]
[...] Enfin, la deuxième catégorie de démocraties représente celle avec adjectifs Cette expression qui est utilisée par Guy Hermet, dans Exporter la démocratie est consacrée au pays dont la transition démocratique a été singulière et qui prétendent offrir un modèle alternatif de démocratie. Ces démocraties très jeunes peuvent apparaitre comme des pseudodémocraties puisqu'elle ne consacre pas la souveraineté du peuple, mais l'autorité divine. C'est le cas dans plusieurs pays musulmans où les théories démocratiques ne sont pas mises en pratique. Cependant, il ne faut pas oublier que des intellectuels de ces pays tentent d'apporter par leurs théories, une plus grande place à la liberté et à l'égalité. [...]
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