Difficulté du sujet : on perçoit de façon quotidienne et intuitive la présence de l'Etat :
Des gouvernants, des services, des territoires, des règles et son autorité, qu'on perçoit dès le moment où on enfreint ses règles.
Mais aucun de ces faits ne constitue l'essence-même de l'Etat.
D'où la question : qu'est-ce que l'Etat ?
Nous verrons donc, dans cet exposé, que l'Etat est une construction de l'esprit, qui se manifeste à nous sous la forme d'une personne morale revendiquant le monopole de la contrainte physique (...)
[...] Ce n'est pas dire que violence est l'unique, ni même l'habituel moyen pour imposer sa volonté l'Etat peut en user. Mais c'est le seul qui en ait le droit, ou bien il faut avoir son autorisation pour en user. On pourrait citer le paterfamilias romain qui exerçait son droit de vie ou de mort sur sa famille : monopole physique dans le cadre domestique ; Suzerain détient aussi ce monopole sur son fief, du moins à l'époque féodale MAIS, à la différence de l'Etat, le paterfamilias est le suzerain ne possèdent que certains droits de recours à la force, et non pas une competence générale et exclusive : ils sont eux-mêmes soumis à des autorités supérieures. [...]
[...] En quoi consiste cette idée ? L'Etat est une idée, un concept, une représentation de l'ordre social désirable, ordre qui constitue en fait la société politique. Mais l'Etat n'est-il qu'une idée, c'est-à-dire qu'une contemplation ? L'Etat en tant qu'idée du droit cette idée s'accompagne d'un second soucis de réalisation qui met en cause les moyens de faire que l'image devienne réalité. L'Etat est une idée de droit car il nécessite un ensemble de règles, que l'on appelle règles du droit, qui s'imposent et orientent les comportements en vue d'une certaine finalité. [...]
[...] Conclusion : Ainsi, avant tout, l'Etat est une idée, un concept, qui est celle de l'ordre social désirable. Mais plus qu'une simple idée ou simple représentation, c'est une idée du droit c'est-à-dire que, dans son essence même, elle nécessite d'être appliquée : donc les règlements font partie même et intégrante de cette idée. Enfin, cette idée doit être appliquée, mais doit conserver une continuité et une légitimité qui transcende la vie des hommes que, alors que les hommes disparaissent, l'idée reste intact, et ne varie pas) : c'est pour cela qu'elle se manifeste aux hommes, à la société sous la forme d'une personne morale, personne morale qui monopolise la violence physique en vue d'appliquer ses règlements. [...]
[...] o Juridique : ils sont organes de l'Etat. Mettent seulement en œuvre la puissance étatique. o Politique :Représentant du souverain : font prévaloir la volonté de ceux qui ont le plus de force dans l'Etat. une double qualité qui permet d'assurer les modifications de la réglementation juridique que requiert l'évolution des idées et des besoins de la collectivité, sans compromettre l'unité et la stabilité du Pouvoir d'Etat. investis d'une compétence (aptitude légale à remplir certains actes) En dehors de ces actes, de cette compétence, leurs actes perdent toute légitimité et toute qualification juridique. [...]
[...] Ainsi, la règle est incluse dans la représentation, c'est-à-dire dans l'Etat. Donc l'Etat est une idée (celle de l'ordre social désirable), dans lequel est inclus un ensemble de règles. La société politique se définie par la conscience d'appartenance au groupe. Le Pouvoir politique, lui, est celui qui formule les injonctions qui concerne l'ensemble d'une communauté politique ; incarnation de l'Etat, c'est-à-dire incarnation de la volonté de maintenir un ordre désirable. De plus il impose aux membres de la société politique l'attitude nécessaire à ce maintien Le Pouvoir politique est donc l'alliance d'une idée et de la force. [...]
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